Si vous êtes accro aux nouvelles technologies et les utilisez à l’envi au travail, peut-être devriez-vous faire marche arrière : une étude vient de montrer que certaines de ces « TIC » nuiraient à votre qualité de vie au travail plutôt que de l’améliorer !
Le think tank Institute for the Future of Work a mené une étude auprès de 5000 travailleurs britanniques utilisant régulièrement des technologies de l’information et de la communication (TIC) au travail, que ce soit des ordinateurs, des smartphones, des objets connectés ou des logiciels d’intelligence artificielle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs résultats sont inquiétants.
On pourrait s’attendre à ce que ces outils numériques facilitent leur quotidien professionnel… Et c’est le cas – dans une certaine mesure : les TIC peuvent, certes, faciliter le travail mais elles contribuent également à l’intensifier ! Elles peuvent donc exposer les cadres et employés qui les utilisent intensément à des risques psychologiques liés au stresser à l’hyperconnectivité et à l’excès de charge mentale.
Les auteurs de l’étude ont toutefois constaté que certaines TIC contribuent plus au mal-être des salariés que d’autres. Ainsi, les ordinateurs, les smartphones et les messageries instantanées professionnelles favoriseraient le bien-être des actifs qui s’en servent fréquemment. À l’inverse, les technologies plus récentes comme les objets connectés, la robotique et les logiciels d’intelligence artificielle l’empireraient : plus on les utilise, plus elles porteraient atteinte à la qualité de vie au travail.
Toutes les TIC ne sont pas menaçantes
Bien que les chercheurs de l’Institute for the Future of Work n’aient pas investigué les causes de ce phénomène, ils notent que leurs conclusions sont en adéquation avec celles de précédentes études autour de l’impact des TIC sur la qualité de vie au travail. Ces dernières montraient que « ces technologies peuvent exacerber l’insécurité de l’emploi, l’intensification de la charge de travail, la routinisation et la perte de sens du travail, ainsi que la déresponsabilisation et la perte d’autonomie ». Autant d’éléments qui peuvent nuire au bien-être des salariés.
Malgré cela, les auteurs de cette recherche affirment que les TIC ne sont pas un problème en soi. « Nous ne voulons pas prétendre qu’il existe une sorte de déterminisme dans les effets de la technologie sur le bien-être. Nous disons que cela dépend vraiment du contexte : il faut tenir compte de nombreux facteurs structurels, des conditions environnementales, de la manière dont la technologie est conçue et déployée. Ce sont donc de nombreuses décisions humaines » a déclaré le Dr Magdalena Soffia, autrice principale de l’étude, au Gardien.
C’est pourquoi il est primordial que les entreprises qui souhaitent intégrer l’intelligence artificielle dans leur fonctionnement interne fassent preuve de plus de transparence avec leurs équipes. Elles doivent les orienter et répondre à leurs besoins de formation pour qu’ils ne se sentent pas menacés par l’arrivée de cette nouvelle technologie dans leur quotidien professionnel.
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