Les émotions sont des données essentielles pour nous. Qu’elles soient positives ou négatives, elles représentent une réponse complexe à nos expériences. Elles sont influencées par des stimuli extérieurs, mais aussi par nos propres souvenirs. Elles jouent un rôle essentiel dans notre communication et nous aident également à réagir rapidement. Les émotions sont un mécanisme de survie. Leur intensité et leur durée varient en fonction de nombreux facteurs difficiles à déterminer complètement.
L’expérience individuelle et la situation actuelle doivent être prises en compte. Cependant, nous oublions parfois que les processus biochimiques qui sous-tendent nos émotions sont influencés par l’équilibre général de notre organisme. Être en bonne santé signifie être physiquement capable de ressentir une gamme variée d’émotions. Si quelque chose ne va pas, il est probable que nos capacités soient altérées, y compris sur le plan émotionnel.
Sommeil et émotions
La qualité et la durée de notre sommeil ont un impact énorme sur le fonctionnement de notre organisme. La fatigue peut littéralement stresser nos cellules, et donc nos organes, entraînant des maladies bien réelles. C’est pourquoi des recommandations sont faites pour chaque groupe d’âge en ce qui concerne la durée de sommeil recommandée chaque nuit. Des chercheurs américains se sont également penchés sur les conséquences du manque de sommeil sur les émotions. Les résultats sont alarmants.
En combinant les résultats de plus de 154 études, une équipe de chercheurs a mené une méta-analyse publiée dans le Bulletin psychologique de l’American Psychological Association. Leur objectif était d’étudier les liens entre la quantité de sommeil et certains troubles de l’humeur, notamment la dépression et l’anxiété. Les perturbations étudiées allaient des simples réveils à la privation prolongée de sommeil, en passant par une fragmentation plus ou moins importante.
Des impacts variables
L’analyse a mis en évidence une corrélation forte entre le manque de sommeil et la difficulté à ressentir des émotions positives. Pour d’autres sensations, y compris la dépression, cet impact serait moins important. Dans l’ensemble, il semble que le manque de sommeil bloque notre capacité à ressentir des émotions positives, sans pour autant changer grand-chose pour ce qui est des émotions négatives. Ainsi, notre palette émotionnelle semblerait être coincée à un niveau moyen, rendant chaque moment moins intense, plus neutre.
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Des conséquences sérieuses
Comme pour toute étude, ces résultats nécessitent d’être approfondis et les tests doivent être reproduits pour confirmer la tendance. Cependant, l’équipe de recherche est confiante quant à l’intérêt de ces premières découvertes. Nous savions que le manque de sommeil était nocif pour la santé. Nous avons maintenant une partie de la preuve de son impact sur nos dispositions émotionnelles, et ainsi sur notre vie en société. Certains métiers, mais aussi des étudiants, pourraient être directement concernés.
Selon le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), un adulte a besoin en moyenne de sept heures ou plus de sommeil pour une vie normale. Si vous en faites moins, vous accumulez ce que les professionnels appellent une dette de sommeil. Elle correspond aux heures perdues au cours des 15 derniers jours. Plus cette dette est élevée, plus il sera difficile de s’en sortir. Si vous n’aimez pas être dans le rouge, autant dormir suffisamment, voire un peu plus. Cela vous permettra d’être en pleine forme et de ressentir des émotions à tous les niveaux.
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2023-12-27 11:00:00