12 nov 2022 om 05:27
De plus en plus de salariés peuvent compter sur un versement unique de leur employeur pour compenser la perte de pouvoir d’achat. Un tel régime a été convenu dans plus d’un tiers des 349 conventions collectives de travail conclues cette année et cette tendance se poursuit.
“Ce n’est que la pointe de l’iceberg”, déclare un porte-parole de l’association patronale AWVN. Il existe également des entreprises qui conviennent d’un tel paiement avec le comité d’entreprise dans un règlement dit sur les conditions d’emploi.
De plus, les employeurs peuvent décider de leur propre initiative de verser un montant unique. Par exemple, vingt mille salariés du discounter Action recevront 350 euros sur leur compte courant décembre.
“Nous n’avons donc aucune idée de cela. Cela signifie qu’il se passe beaucoup de choses en dehors de la convention collective de travail en ce qui concerne les paiements uniques ou une certaine forme de compensation”, explique le porte-parole de l’AWVN.
“Les salariés demandent de plus en plus d’indemnisations”
Les employeurs de divers secteurs sont plus souvent disposés à compenser la perte de pouvoir d’achat des salariés. “Cela a à voir avec une combinaison de facteurs, car les employés le demandent de plus en plus.”
Cela se reflète également dans les conventions collectives les plus récentes. Par exemple, sept mille employés de la société de télécommunications VodafoneZiggo recevront un ajout net unique de 1 000. Et chez les sociétés d’eau potable, cinq mille salariés peuvent compter sur une rémunération unique de 1 000 euros bruts. Il en va de même pour les intérimaires.
“Grande agitation parmi le personnel d’Etos à propos de l’absence de convention collective de travail”
Pourtant, c’est loin d’être hosanna partout. Les employés du grand magasin Bijenkorf sont en grève pour des salaires plus élevés. Et 2 700 salariés de la chaîne de pharmacies Etos attendent une nouvelle convention collective de travail. L’accord actuel a expiré l’année dernière.
Selon le syndicat FNV, qui exige une compensation complète du prix, il y a une grande agitation parmi les employés d’Etos. “Une grande partie indique que le salaire actuel n’est pas suffisant pour joindre les deux bouts en raison de la hausse des prix. De plus, le personnel doit également faire face à une charge de travail élevée”, explique la directrice Cindy Onvlee.
La FNV a demandé à Etos d’entamer la négociation collective dès que possible. La chaîne de pharmacies dit qu’elle aimerait s’asseoir autour de la table. “Mais c’est une convention collective de travail pour toute l’industrie de la droguerie, nous sommes l’une des parties. On ne sait pas encore quand cela arrivera”, explique un porte-parole de l’entreprise.
Etos, qui fait partie du groupe de supermarchés Ahold Delhaize, souligne en outre que des mesures ont déjà été prises pour indemniser les employés de l’inflation.