Les Engagés dévoilent leurs têtes de liste pour les élections de 2024

Les Engagés dévoilent leurs têtes de liste pour les élections de 2024

Maxime Prévot a réussi son défi. Le président des Engagés souhaitait présenter toutes les têtes de liste pour les élections (fédérales, régionales et européennes) de juin 2024 lors du congrès de rentrée de son parti, le 7 octobre, au parc Pairi Daiza. Il a réussi à respecter les délais, en faisant plusieurs annonces au cours du mois de septembre. “Maxime a travaillé dur ces dernières semaines“, sourit un membre du parti Engagé.

Le nom de la tête de liste dans la circonscription de Mons pour le Parlement wallon n’est pas encore connu. Le parti a annoncé qu’il s’agira d’une femme issue de la société civile, mais elle ne peut pas encore se dévoiler pour des raisons professionnelles. Mais que retenir de ce casting qui a animé la rentrée politique ?

1. Un renouvellement des cadres facilité par les départs
Un nouveau parti, Les Engagés, né de la refondation du CDH. Un nouveau manifeste. De nouvelles orientations politiques. Il ne manquait que les nouveaux visages. Ils sont maintenant connus : l’ancien patron des patrons wallons Olivier de Wasseige, l’épidémiologiste Yves Coppieters, l’ancienne députée wallonne MR Lyseline Louvigny, le recteur de l’UCLouvain Vincent Blondel, la journaliste Armelle Gysen, l’ancien patron de l’aéroport de Charleroi Jean-Jacques Cloquet, la vice-présidente de la Mutualité chrétienne Élisabeth Degryse… Sans oublier l’ancien ministre MR Jean-Luc Crucke et le fondateur de Medi-Market Yvan Verougstraete, arrivés plus tôt chez Les Engagés.

Maxime Prévot voulait renouveler les cadres de son parti. Il y est parvenu. Sur les 19 personnes désignées comme têtes de liste pour 2024, 12 ne l’étaient pas cinq ans plus tôt sous la bannière CDH (en incluant Jean-Luc Crucke, qui s’était présenté pour le MR), et 6 n’étaient même pas en politique.

Ce renouvellement a cependant été facilité par les départs. Les députés sortants André Antoine, Catherine Fonck, Alda Greoli, Céline Fremault, René Collin ou Georges Dallemagne, tous têtes de liste lors des élections de 2019, ont annoncé leur retrait pour 2024. Les nouveaux venus n’ont pas eu à prendre leur place, évitant ainsi des divisions internes souvent douloureuses.

2. À peine un quart des têtes de liste sont des femmes
Sur les 19 têtes de liste, 5 sont des femmes, à peine une sur quatre. Les Engagés ont aggravé le déséquilibre déjà présent en 2019 avec le CDH, où il y avait 13 hommes et 6 femmes. “Si vous êtes un homme blanc de 55 ans et que vous souhaitez vous reconvertir, ne cherchez plus, Les Engagés ont une tête de liste pour vous […]“, avait ironisé la députée wallonne Rachel Sobry (MR) sur le réseau X (ex-Twitter), fin septembre.

Les Engagés n’ont pas apprécié cette remarque et ont mis en avant leurs figures féminines, telles que Marie Jacqmin (tête de liste régionale à Huy-Waremme) et Élisabeth Degryse (tête de liste fédérale à Bruxelles) dans leur communication. Mais le constat demeure : le déséquilibre est clair.

3. Une dynamique positive est enclenchée
Cela doit faire du bien au moral. Le CDH, puis Les Engagés, ont été habitués aux mauvaises nouvelles. Des résultats électoraux médiocres, des sondages inquiétants, des querelles internes qui éclatent au grand jour (sur le voile islamique, l’abattage rituel ou certaines orientations prises par le nouveau manifeste, par exemple)… Mais depuis la rentrée, le parti bénéficie d’une communication positive autour de l’arrivée de personnalités issues de la société civile.

Les deux récents sondages politiques (Ipsos et Kantar, publiés par Gratuit et la RTBF) ne permettent guère de mesurer l’impact positif qui semble soutenir Les Engagés pour le moment, car ils ont été réalisés avant la fin des annonces du parti. Mais les réactions du MR et de Défi, concurrents directs des Engagés au centre-droit de l’échiquier politique, sont probablement les meilleurs indicateurs. Les membres de ces deux partis sont ceux qui ont le plus commenté les mouvements des Engagés. Souvent pour les critiquer. Cela témoigne sans doute d’une certaine nervosité, alors que ces deux formations sont traversées par des dissensions internes.

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