Getty ImagesUne unité d’élite de la police sud-africaine a effectué une descente au domicile du président du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, à Johannesburg, suite à des allégations de corruption.
Elle a été accusée d’avoir sollicité des pots-de-vin en échange de l’attribution de contrats lorsqu’elle était ministre de la Défense.
“La Présidente maintient fermement sa ferme conviction d’innocence”, indique un communiqué du Parlement.
L’unité de police agissait pour le compte des procureurs de la République qui menaient une enquête.
Le communiqué du Parlement indique que la police “a mené une procédure de perquisition et de saisie” au domicile de Mme Mapisa-Nqakula, ajoutant qu’elle “a accueilli les enquêteurs chez elle, en coopérant pleinement” pendant la perquisition de cinq heures.
Cette vétérante de 67 ans de la lutte contre l’apartheid est devenue présidente du Parlement en 2021. Avant cela, elle a été ministre de la Défense pendant sept ans.
Au cours de son mandat, Mme Mapisa-Nqakula aurait demandé plusieurs fois de l’argent, s’élevant à 120 000 dollars (96 000 £), au propriétaire d’une entreprise pour obtenir un appel d’offres pour le transport de matériel militaire vers l’Afrique du Sud depuis d’autres endroits du continent. rapporte le journal Business Day.
Cyril Ramaphosa est devenu président en 2018 grâce à sa promesse de lutter contre la corruption dans le pays. Son prédécesseur, Jacob Zuma, a été accusé d’avoir supervisé un énorme effort visant à détourner les ressources de l’État, accusations qu’il nie.
Mme Mapisa-Nqakula estime elle-même que « la corruption constitue une menace importante pour les principes de démocratie et de bonne gouvernance », a déclaré le Parlement.
“C’est pourquoi elle est profondément troublée par de telles allégations.”
Dans un bref communiqué, le parquet national a confirmé l’opération de perquisition, mais n’a donné aucun autre détail et n’a pas précisé quand ni si des accusations seraient portées.
