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Les enquêteurs sud-coréens quittent la résidence de Yoon après avoir échoué à l’arrêter

by Nouvelles

Des policiers montent la garde en attendant l’arrivée du président sud-coréen destitué Yoon Suk-yeol près du bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires à Gwacheon, en Corée du Sud, le 3 janvier 2025. (PHOTO/AP)

SÉOUL – Les enquêteurs sud-coréens de l’unité d’enquête anti-corruption ont quitté la résidence présidentielle après avoir échoué à arrêter vendredi le président destitué Yoon Suk-yeol.

Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a déclaré que la poursuite des affrontements rendait pratiquement impossible l’exécution du mandat d’arrêt émis mardi par un tribunal de Séoul.

C’était la première fois dans l’histoire moderne du pays qu’un mandat d’arrêt était émis contre un président en exercice.

Le CIO a indiqué qu’il avait arrêté l’exécution vers 13h30 heure locale (04h30 GMT) en raison d’inquiétudes concernant la sécurité des enquêteurs sur les lieux, exprimant ses profonds regrets face à l’attitude de Yoon qui a refusé de se conformer aux procédures légales.

L’unité d’enquête a ajouté qu’elle déciderait des mesures futures après les examens pertinents. Le mandat devait être valable une semaine jusqu’à lundi prochain.

Les enquêteurs du CIO et les policiers ont tenté d’arrêter Yoon dans la résidence présidentielle du centre de Séoul, mais après avoir affronté les agents des services de sécurité présidentiels pendant environ cinq heures et demie, ils ont dû arrêter de donner suite au mandat d’arrêt.

Les enquêteurs sont arrivés à la résidence vers 7 h 21, heure locale, et ont franchi le premier cordon de policiers pour atteindre l’entrée principale de la résidence environ 40 minutes plus tard.

Ils ont affronté le troisième et dernier cordon des services de sécurité à l’intérieur de la résidence après avoir franchi le deuxième cordon de militaires.

Au cours du processus de percée, certains enquêteurs se sont affrontés avec des soldats et des agents de sécurité. Aucune blessure n’a encore été confirmée.

Le CIO avait prévenu plus tôt que si les services de sécurité bloquaient l’arrestation, cela constituerait un délit d’entrave à la justice.

Environ 2 700 policiers anti-émeutes auraient été déployés autour de la résidence pour aider à exécuter le mandat d’arrêt.

Le CIO a formé une unité d’enquête conjointe avec le Bureau national des enquêtes et le quartier général des enquêtes du ministère de la Défense pour enquêter sur l’imposition de la loi martiale par Yoon.

Yoon, qui a été désigné par les agences d’enquête comme l’un des meneurs présumés d’une accusation d’insurrection, a déclaré la loi martiale dans la nuit du 3 décembre de l’année dernière, mais elle a été révoquée par l’Assemblée nationale quelques heures plus tard.

La motion de destitution contre Yoon a été adoptée par l’Assemblée nationale le 14 décembre et a été transmise à la Cour constitutionnelle pour qu’elle en délibère pendant 180 jours, au cours desquels le pouvoir présidentiel de Yoon est suspendu.

Yoon a déclaré dans un discours télévisé le 12 décembre qu’il n’échapperait pas à sa responsabilité juridique et politique dans l’imposition de la loi martiale. Mais le leader mis en accusation a même refusé de recevoir des convocations lui demandant de comparaître à trois reprises pour être interrogé, respectivement les 18, 25 et 29 décembre.

S’il était arrêté, Yoon serait emmené au siège du CIO à Gwacheon, juste au sud de Séoul, pour être interrogé avant d’être détenu au centre de détention de Séoul à Uiwang, à seulement 5 km du siège.

Le CIO serait alors tenu de décider dans les 48 heures s’il doit demander un mandat d’arrêt distinct pour maintenir Yoon en détention pendant 20 jours supplémentaires pour un interrogatoire plus approfondi ou le libérer.

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