Avec l’offre de Québec, le salaire des enseignants au dernier échelon passera de 92 000$ à près de 102 000$ par année, déclare le ministre de l’Éducation. Il invite les syndicats à soumettre une contre-offre pour mettre fin à la grève générale illimitée touchant 40% des écoles du réseau public.
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“Je pense que c’est un élément d’information important, non seulement pour les enseignantes et les enseignants, mais aussi pour le grand public, car cela montre que nous sommes sérieux”, a commenté Bernard Drainville, lundi, lors d’un dîner-conférence de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
De plus, il souligne que le premier ministre François Legault a ouvert la porte à une amélioration de l’offre salariale la semaine dernière, tant sur les “paramètres” s’appliquant à l’ensemble des employés de l’État que sur les offres sectorielles.
Cependant, en contrepartie, rappelle Bernard Drainville, le Québec demande plus de flexibilité, notamment pour affecter les classes en juin plutôt qu’en septembre.
“Je ne vous mentirai pas, jusqu’à présent, il n’y a eu aucun mouvement de la part des syndicats sur la question de la souplesse, de la flexibilité, d’offrir de meilleurs services en éducation notamment. Nous n’avons eu aucune ouverture à ce sujet”, déplore le ministre.
- Écoutez l’entrevue avec Loryane Fontaine, responsable de la recherche pour l’Association des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l’Éducation de l’UQAM via QUB radio :
Peu de progrès
De nombreux enfants sont privés d’école, mais tant le gouvernement que les syndicats signalent peu de progrès aux tables de négociations, lundi.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dont les membres sont en grève jusqu’à la conclusion d’une entente, affirme toutefois que des rencontres avec Québec sont prévues tous les jours cette semaine.
Le syndicat des enseignants demande un allègement des classes, composées trop souvent d’un grand nombre d’élèves avec des besoins particuliers. Il propose notamment de créer un plus grand nombre de classes spécialisées, une idée appuyée par 88% de la population, selon un sondage Léger commandé par le syndicat.
Bernard Drainville souligne que Québec propose déjà d’ajouter 4000 “aides à la classe”, soit du personnel du service de garde ou des techniciens en éducation spécialisée qui viendront donner un coup de main dans 15 000 groupes du primaire à raison de 10 à 15 heures par semaine.
“Les aides à la classe sont importantes. Cela représente près de 300 millions $ que nous allons vous donner en aide”, souligne M. Drainville à l’intention des enseignants.
Retards
Le ministre se dit préoccupé par le retard accumulé par les enfants privés d’école pour une deuxième semaine.
“Il faut que ça se règle le plus vite possible, pour le bien des enfants. Ce qui m’inquiète actuellement, c’est le retard qui s’accumule. Déjà, les enfants se remettaient à peine des deux ans de pandémie”, dit-il.
