Les équipes françaises de ping-pong qualifiées en demi-finales des championnats du monde en Corée du Sud

Pas de jaloux. Les deux équipes françaises de tennis de table en Corée du Sud obtiendront une médaille. Les hommes puis les femmes se sont qualifiés ce jeudi 22 février pour les demi-finales de la Coupe du monde par équipes – il n’y a pas de petite finale. Si les pronostiqueurs voyaient arriver à ce stade l’équipe masculine, emmenée par l’actuel meilleur joueur européen Fèlix Lebrun (numéro 6 mondial), la présence de l’équipe féminine était moins attendue. Elles ont battu l’Allemagne de Nina Mittelham, 17e mondiale, en quarts de finale. La dernière fois qu’une équipe française avait réalisé une telle performance, c’était en 1997, lorsque l’équivalent de Zidane pour le tennis de table français, Jean-Philippe Gatien, emmenait sa troupe en finale (perdue). Chez les femmes, une telle performance tricolore remonte à… 1991!

Impeccables lors de la phase de poules, les jeunes frères Lebrun et l’ancien-espoir-devenu-joueur-expérimenté Simon Gauzy ont porté la France pour gagner les matchs de façon nette : 3 matchs à 0 (chaque match se joue au meilleur des 5 manches). En huitièmes contre la Pologne puis en quart contre le Portugal (où officie Marcos Freitas, 19e mondial, Madérien qui sait gêner le frère aîné Alexis Lebrun, 21e mondial), les Français ont tenu leur statut et se présenteront en demi-finale en favoris contre l’Allemagne ou Taïwan, deux grandes nations du tennis de table.

Des espoirs en vue des JO de Paris 2024

Les femmes, quant à elles, forment une force de frappe plus imprévisible mais qui se révèle de plus en plus solide : elles ont chacune gagné un match en quart de finale (3-2 contre l’Allemagne). Prithika Pavade, seulement 19 ans et 33e mondiale, a su garder un mental d’acier lors du match décisif face aux Allemandes. L’«ancienne» Jia Nan Yuan, 20e mondiale et 38 ans, semble repousser les frontières de la retraite : la sextuple championne de France a gagné un tournoi du top 16 européen en janvier et est celle qui donne le plus de points à l’équipe de France. Enfin, l’Alsacienne Charlotte Lutz, 115e mondiale, fait preuve depuis une semaine d’une constance qu’on ne lui connaissait pas.

Les deux aventures coréennes des pongistes français sont de très bon augure en vue des Jeux olympiques de Paris l’été prochain, les positionnant parmi les meilleures nations mondiales. Elles peuvent ainsi prétendre au statut de têtes de série, ce qui leur éviterait de rencontrer de manière prématurée l’épouvantail du tennis de table mondial : la Chine. Que ce soit chez les hommes ou les femmes, les joueurs chinois trustent toujours les premières places du classement mondial. À Busan, les Françaises vont s’attaquer à cet immense défi dès leur demi-finale des Mondiaux ce vendredi 23 fevrier à 5 heures du matin. Les hommes ont la chance de pouvoir attendre la finale avant de buter contre la muraille… A moins que ce soit les voisins taïwanais qui s’y collent. Ambiance garantie.