2024-06-14 22:31:27
Les États de l’UE ont convenu en principe d’entamer des négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie. La présidence belge du Conseil l’a annoncé vendredi à Bruxelles. La décision doit être formellement approuvée lors d’une réunion ministérielle de l’UE la semaine prochaine.
Les pays de l’UE voulaient en effet discuter d’un 14e paquet de sanctions contre la Russie lors de la réunion de leurs représentants permanents ce vendredi. Cependant, l’Allemagne avait déjà exprimé ses inquiétudes concernant ces projets, qui n’ont pas encore été résolues.
L’accord actuel visant à entamer les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie constitue un signal important, notamment en direction de Kiev. La conférence de paix en Ukraine s’ouvre samedi en Suisse. L’objectif du sommet est d’obtenir le soutien international le plus large possible au plan de paix ukrainien prévoyant un retrait complet de la Russie du territoire ukrainien.
Exigences remplies
La Commission européenne a annoncé il y a une semaine qu’elle considérait que toutes les conditions nécessaires au début des négociations d’adhésion à l’UE avec l’Ukraine et la Moldavie étaient remplies. Il s’agissait notamment de mesures visant à lutter contre la corruption, à mieux protéger les minorités nationales et à limiter l’influence politique des oligarques.
L’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, attaquée par la Russie, et avec son petit État voisin, la Moldavie, avait déjà été décidée en principe lors d’un sommet de l’UE en décembre. Mais dans le même temps, il a été convenu que toutes les exigences en matière de réforme devaient être satisfaites avant que les négociations puissent commencer. La condition préalable était également que tous les États membres de l’UE aient accepté ce que l’on appelle le cadre de négociation, qui fixe les lignes directrices et les principes des négociations d’adhésion.
Pour le peuple ukrainien, l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE est considérée comme un signe important démontrant qu’il vaut la peine de poursuivre la lutte défensive contre la Russie. Le temps qu’il faudra pour l’adhésion à l’UE une fois les négociations commencées n’est absolument pas clair. La Turquie, par exemple, est devenue candidate à l’UE en 1999 – et est actuellement plus éloignée de l’adhésion que tous les autres pays candidats en raison, entre autres choses, des régressions de l’État de droit.
Théoriquement, un candidat à l’adhésion ne peut jamais devenir membre. Dans le cas de l’Ukraine, il est actuellement considéré comme impossible qu’elle devienne membre de l’UE avant la fin de la guerre d’agression russe. Car Kiev pourrait alors demander une assistance militaire en vertu de l’article 42, paragraphe 7 du traité UE et l’UE serait partie à la guerre.
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