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Les États membres de l’UE parviennent à un accord sur une nouvelle politique d’asile et de migration : “Un très gros obstacle” | À l’étranger

Les États membres de l’UE parviennent à un accord sur une nouvelle politique d’asile et de migration : “Un très gros obstacle” |  À l’étranger

Mise à jourAprès des années de négociations, les États membres de l’Union européenne se sont mis d’accord sur un nouveau système de gestion de l’asile et des migrations. Il y aura un mécanisme de solidarité obligatoire mais flexible pour mieux répartir les demandeurs d’asile dans l’UE, et une nouvelle procédure aux frontières extérieures pour accélérer le retour des demandeurs d’asile déboutés. La secrétaire d’Etat Nicole de Moor (CD&V) parle d'”un très gros obstacle” qui a été franchi.

Les nouveaux accords réglementent, entre autres, l’évaluation des migrants en provenance de pays sûrs à la frontière extérieure européenne. Les demandeurs d’asile qui ont peu de chances d’être autorisés à rester peuvent alors être immédiatement détenus et finalement renvoyés. Les “pays d’arrivée” tels que l’Italie et la Grèce sont désormais assurés de l’aide d’autres États membres. Ils prennent en charge un certain nombre de demandeurs d’asile, ou rachètent cette obligation s’ils ne veulent pas le faire.

L’accord ne tenait qu’à un fil

L’accord ne tenait qu’à un fil, car l’Italie voulait plus de marge de manœuvre pour renvoyer les migrants vers des pays tiers sûrs. Lors du vote sur la proposition finale de compromis, qui a encore fait l’objet de vifs débats ces dernières heures, le ministre italien a finalement donné son accord.

La Hongrie et la Pologne ont été les seules à voter contre, la Pologne, Malte, la Bulgarie, la Slovaquie et la Lituanie se sont abstenues. La République tchèque souhaite se retirer du mécanisme de solidarité en raison du grand nombre de réfugiés ukrainiens qu’elle compte déjà sur son territoire.

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L’accord n’a donc pas été approuvé à l’unanimité, mais la majorité qualifiée nécessaire a été trouvée pour faire approuver les deux règlements. Les États membres doivent encore conclure des accords avec le Parlement européen sur les deux textes juridiques. Ces négociations ne pourront peut-être pas aboutir avant la présidence belge de l’UE, au premier semestre 2024. La représentation belge auprès de l’UE a déjà répondu avec enthousiasme à l’accord « historique ».


“Gros obstacle franchi”

Pendant des années, les pays de l’UE n’ont pas réussi à élaborer une politique d’asile commune. Les pays du Sud comme l’Italie et la Grèce notamment se plaignent que les autres les laissent faire seuls. Les États membres d’Europe occidentale ne veulent aider que si les “pays d’arrivée” accueillent eux-mêmes les demandeurs d’asile et ne les laissent pas voyager vers le pays de leur choix, comme cela avait été convenu. Les pays d’Europe de l’Est comme la Hongrie refusent d’accepter des migrants.

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Jeudi, les chiffres, les montants et les objectifs ont été principalement discutés. Il a été convenu que 120 000 demandeurs d’asile doivent être contrôlés annuellement aux frontières extérieures et qu’au moins 30 000 places doivent être prévues à cet effet. Chaque année, 30 000 demandeurs d’asile doivent également être répartis à travers l’Europe sur la base du principe de solidarité, mais tout comme la capacité d’asile, c’est un objectif qui sera mis à jour chaque année, en fonction des flux migratoires réels. Les pays qui veulent mettre de l’argent sur la table au lieu de prendre en charge les migrants devront payer 20 000 euros par personne pour cela.

La secrétaire d’Etat Nicole de Moor (CD&V) parle d'”un très gros obstacle” qui a été franchi.


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La Belgique accueillerait 957 migrants

Les États membres se sont également mis d’accord sur une clé de répartition du nombre de migrants qu’ils accueillent. Pour la Belgique, il est de 3,19 %. Dans le cas de 30 000 relocalisations (mais ce chiffre est révisé chaque année), l’équivalent serait de 957 personnes.

Le fait qu’il ait désormais été possible de trouver un compromis est “historique”, selon plusieurs des 27 ministres de la migration qui sont parvenus à conclure l’accord jeudi. Dès qu’ils sont également d’accord avec le Parlement européen, les nouveaux accords peuvent entrer en vigueur.



2023-06-08 23:30:10
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