Nouvelles Du Monde

“Les États-Unis autorisent le transfert d’avions de chasse F-16 à l’Ukraine”

“Les États-Unis autorisent le transfert d’avions de chasse F-16 à l’Ukraine”

L’administration Biden a officiellement annoncé lors du sommet des pays du G7 au Japon vendredi 19 mai qu’elle ne s’opposerait pas au transfert d’avions de chasse F-16 à l’Ukraine. De plus, Washington participera à la formation des pilotes qui devrait durer plusieurs mois sur des sites européens. À ce stade, Washington ne fournira pas les F-16 à Kiev à partir de son propre contingent. En revanche, les États-Unis pourraient encourager certains alliés de l’OTAN à céder les leurs en facilitant l’acquisition d’avions F-35 américains en échange.

Lire aussi :

Article réservé à nos abonnés
Quel rôle pourraient jouer les F-16 que l’Ukraine réclame aux Occidentaux ?

Depuis le début de la guerre initiée par la Russie, Kiev cherchait à renforcer sa flotte de chasseurs soviétiques datés et peu sophistiqués. Cependant, la supériorité russe dans ce domaine est demeurée intacte. Suivie par la Slovaquie, la Pologne a été le premier membre de l’OTAN à franchir le pas le 16 mars en décidant de fournir à son voisin quatre Mig-29. Le feu vert des États-Unis permet d’envisager un changement d’échelle. Dans un tweet, Volodymyr Zelensky a salué une “décision historique” en faveur d’une “coalition internationale des avions de chasse”. Cette coalition a été notamment promue par le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et son homologue néerlandais, Mark Rutte, lors d’une rencontre à Londres le 16 mai.

À l’occasion du premier anniversaire de la guerre en février dernier, Joe Biden avait été interrogé sur la chaîne ABC au sujet des F-16. Il avait alors expliqué que M. Zelensky n’en avait pas “besoin”. “Je l’exclus pour l’instant”, avait ajouté M. Biden à propos d’une éventuelle livraison de ces appareils. L’administration n’a cessé de repousser la ligne rouge de ce qu’elle considérait comme acceptable en termes de coopération militaire avec Kiev, sans risquer un embrasement avec la Russie et un débordement du conflit au-delà des frontières ukrainiennes. En réalité, Washington a fini par céder sur de nombreux points.

Lire aussi :

Article réservé à nos abonnés
Les tirs à longue portée, stratégie militaire choisie par l’Ukraine depuis le début de la guerre

Considérations militaires et politiques imbriquées

Le premier revirement a concerné les systèmes de missiles guidés Himars, dès l’été 2022. Fin décembre, à l’occasion de la visite surprise de Volodymyr Zelensky à Washington, l’administration a aussi annoncé la livraison d’une batterie de missiles Patriot, un renfort essentiel pour la défense anti-aérienne. En janvier, le Pentagone a confirmé que des soldats ukrainiens seraient formés à l’utilisation de ce système, ajout de choix après le transfert de missiles sol-air Hawk et Nasams. Mais le changement de pied le plus spectaculaire a été l’annonce, fin janvier, de l’envoi de 31 chars M1 Abrams. Cette décision ne se concrétisera pas sur le terrain avant de long mois, mais elle a servi à débloquer celle de l’Allemagne, qui a ainsi accepté de fournir des chars Leopard.

Il vous reste 41.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT