Les États-Unis et la Chine reprennent les pourparlers sur le climat malgré les tensions

Les États-Unis et la Chine relancent des pourparlers au point mort sur le réchauffement climatique, mais n’ont pas encore conclu de nouveaux accords. C’est le résultat d’une visite de quatre jours à Pékin de l’envoyé américain pour le climat John Kerry. C’était la première fois depuis des mois que les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde reparlaient du climat.

“Nous – notre équipe et le gouvernement américain – sommes venus à Pékin pour desserrer ce qui était presque bloqué depuis août dernier”, a déclaré Kerry après des entretiens avec le vice-président chinois Han Zheng, entre autres. “C’est notre première rencontre en personne depuis et nous sommes ici pour innover.”

Les pourparlers sur le climat ont échoué l’année dernière après la visite de la politicienne américaine Nancy Pelosi à Taiwan. La Chine, qui considère Taïwan comme une province renégate et en veut fortement aux Américains pour la visite de Pelosi, a alors suspendu sa coopération avec les États-Unis sur le climat. Kerry rapporte que des pourparlers climatiques plus “intensifs” avec la Chine sont prévus jusqu’au sommet sur le climat à Dubaï à la fin de cette année.

Bien que les deux pays reconnaissent que des consultations sur les mesures climatiques sont nécessaires, la tension entre la Chine et les États-Unis n’est en aucun cas terminée. Pas plus tard qu’hier, les médias d’État chinois ont diffusé de nombreux reportages sur une conférence chinoise sur l’écologie à laquelle participait le président Xi Jinping. La politique environnementale “devrait être déterminée par le pays lui-même et non influencée par d’autres pays”, était son message.

L’agence de presse d’État chinoise Xinhua rapporte que le vice-président Han Zheng a déclaré à Kerry que la Chine considère la lutte contre le changement climatique comme “un aspect important de la coopération sino-américaine”. Il estime que cela nécessite un respect mutuel.

Kerry convient que les pays ne devraient pas être obligés de faire des affaires. “C’est pourquoi nous avons discuté intensivement pendant trois jours.” Il a déclaré à la délégation chinoise qu’il considérait la crise climatique comme une “menace universelle” et qu’elle devait être considérée séparément des autres “problèmes diplomatiques”.

Outre le vice-président Han Zheng, il s’est également entretenu avec l’envoyé chinois pour le climat Xie Zhenhua, le Premier ministre Li Qiang et le haut diplomate chinois Wang Yi. Il n’a pas rencontré le président Xi Jinping.