2023-11-17 23:35:05
Les drapeaux des États-Unis et de la Chine flottent mercredi à Pékin, en Chine. Le président chinois Xi Jinping devrait rencontrer le président américain Joe Biden lors de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco, en Californie. EPA-Yonhap
Les États-Unis et la Chine ont tous deux promis mercredi d’agir contre le changement climatique, avant une réunion prévue entre le président américain Joe Biden et le dirigeant chinois Xi Jinping visant à stabiliser les relations tendues entre les deux puissances.
La crise climatique est “l’un des plus grands défis de notre époque”, ont déclaré les deux parties dans un communiqué commun publié par l’agence de presse officielle chinoise Xinhua.
Washington et Pékin ont tous deux réaffirmé les objectifs de l’Accord de Paris de 2015, un traité visant à contenir l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius – et si possible 1,5 degré – au-dessus des niveaux préindustriels.
La décision d’élargir la coopération entre la Chine et les États-Unis sur les questions climatiques intervient avant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, connue sous le nom de COP 28, qui se tiendra à Dubaï plus tard ce mois-ci.
La Chine est de loin le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde, suivie par les États-Unis, même si en ce qui concerne les émissions par habitant, les États-Unis sont devant la Chine.
La Chine n’envisage de réduire progressivement ses émissions qu’à partir de 2030, une stratégie jugée incompatible avec les objectifs de l’accord de Paris.
La coopération sur le climat est une lueur d’espoir dans les relations tendues entre les deux puissances, mais le premier échange personnel entre Biden et Xi depuis environ un an devrait avoir lieu en marge du sommet de la Communauté économique Asie-Pacifique (APEC) à San Francisco.
Biden et Xi ne se sont pas vus en personne depuis le sommet du G20 sur l’île indonésienne de Bali il y a un an.
La partie américaine a déclaré que l’objectif des pourparlers était d’organiser de manière responsable la concurrence entre les deux pays, de sécuriser les canaux de communication et d’éviter une dérive vers un conflit militaire.
A Pékin, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré cette semaine que la Chine souhaitait remettre les relations sur une « voie stable ».
La réunion devrait durer plusieurs heures. Les conflits commerciaux, les accusations d’espionnage, les tensions autour de Taïwan et la position de la Chine dans la guerre en Ukraine ont détérioré les liens.
Les deux parties devraient également discuter lors de leur réunion de la lutte contre le trafic de drogue vers les États-Unis, a annoncé mardi la Maison Blanche.
Les drogues illicites en provenance de Chine sont à l’ordre du jour, a déclaré le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Le gouvernement américain accuse la Chine d’être un contributeur clé à l’épidémie de drogue dans le pays à travers la production de fentanyl, qui est introduit clandestinement aux États-Unis en grandes quantités.
Cet opioïde synthétique est 50 fois plus puissant que l’héroïne et a conduit à une crise dévastatrice de la drogue dans le pays.
La porte-parole Mao a averti que Pékin n’était pas disposé à bouger lorsqu’il s’agissait de Taiwan et de ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale – deux points de discorde qui ont fait planer le spectre d’une guerre.
Pourtant, ces derniers mois, les deux parties se sont efforcées de relancer le dialogue. La réunion présidentielle a été précédée de nombreuses rencontres entre des membres de haut rang du gouvernement des deux pays. (APD)
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