Les États-Unis et l’OTAN sont les principaux coupables, selon l’analyse de l’historien Abelow sur le conflit

Les États-Unis et l’OTAN sont les principaux coupables, selon l’analyse de l’historien Abelow sur le conflit

Qui est vraiment responsable du retour de la guerre en Europe ? Selon le mantra du récit occidental dominant, il y a un seul et unique coupable : Vladimir Poutine, le nouvel Hitler, qui aurait envahi l’Ukraine sans autre motivation que celle d’un expansionnisme violent et débridé. Mais, un an après le déclenchement du conflit, il est plus que légitime de poser des doutes, de vendre qui sont les prétendants et comment ils se comportent sur le terrain.

En réalité – selon l’historien américain Benjamin Abelow – ce sont précisément « les États-Unis et l’OTAN qui sont les principaux responsables de la crise ukrainienne ». Au cours d’une histoire de trente ans de mauvaises décisions politiques et de provocations, qui a déjà commencé au moment de la dissolution de l’Union soviétique, Washington et ses alliés européens (les Britanniques au premier rang) “ont placé la Russie dans une situation considérée comme intenable par Poutine et son état-major”.

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Sans justifier l’agression de Moscou ni disculper les dirigeants russes, le savant Abelow un an après le début de la guerre donne la parole à des analystes politiques faisant autorité, à des responsables militaires et gouvernementaux des États-Unis – dont John J. Mearsheimer, Stephen F. Cohen, George F. Kennan, Douglas Macgregor – pour montrer de manière convaincante comment l’Occident a déclenché le conflit ukrainien, mettant non seulement ses propres citoyens, mais aussi le reste du monde, au risque réel d’une guerre nucléaire. Son livre, “Comment l’Occident a provoqué la guerre en Ukraine”. qui est déjà un best-seller aux États-Unis, en Allemagne et en Suisse, il est également sorti en Pologne, en Slovénie et dans d’autres pays. Ce sera en Italie, en librairie, à partir du mardi 28 février prochain pour Fazi Editore.

C’est un examen éclairant des raisons profondes de la catastrophe en cours. Traduit par Valentina Nicolì, le volume a une préface de l’historien Luciano Canfora. “La matière traitée dans ces pages – rappelle le philologue – a parfois fait l’objet de rixes médiatiques et de bouffées d’intolérance. Les études fondées essentiellement sur des documents sont donc les bienvenues, comme c’est le cas pour ce remarquable essai”. Chas Freeman, ancien sous-secrétaire américain à la Défense pour les affaires de sécurité internationale, l’a qualifié de “brillant et convaincant”, ainsi que de “facile à lire”. “Sans une compréhension de l’histoire documentée ici – dit-il – il n’y aura pas d’atténuation de l’affrontement entre les États-Unis et la Russie aux frontières orientales de l’Europe”.

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“Abelow démontre que la crise en Ukraine était prévisible, attendue et évitable” commente Richard Sakwa, professeur émérite de politique russe et européenne à l’Université du Kent, tandis que Jack f. Matlock Jr, ancien ambassadeur des États-Unis en Union soviétique (entre 1987 et 1991) met en avant l’explication brillante et concise du « danger créé par l’engagement militaire des États-Unis et de l’OTAN en Ukraine ». Tout citoyen capable de penser de manière rationnelle et responsable pour La sécurité américaine et européenne devrait le lire”. Même le linguiste Noam Chomsky est intervenu dans le débat ouvert en Amérique, affirmant qu'”il présente des analyses qui devraient certainement être mieux connues”.

Abelow, a travaillé à Washington DC en écrivant, en donnant des conférences et en faisant pression sur le Congrès sur la politique des armes nucléaires. Il est titulaire d’un BA en histoire de l’Europe moderne de l’Université de Pennsylvanie et d’un doctorat de la Yale University School of Medicine. Nous verrons si son étude provoquera le même tollé en Italie.

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(par Rossella Guadagnini)

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