Les États-Unis changent de cap en Syrie : contact direct établi avec le groupe islamiste HTS, autrefois considéré comme terroriste. Quelles implications pour l’avenir du pays ? Découvrez les révélations de Blinken…
Les cartes diplomatiques sont en train d’être remaniées en Syrie. Lors d’une tournée au Moyen-Orient, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a fait une révélation surprenante : les États-Unis ont établi un « contact direct » avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS), un groupe islamiste qui contrôle de larges pans du territoire syrien. Une annonce qui tranche avec la position passée de Washington, qui considérait jusqu’alors HTS comme une organisation terroriste.
Un changement de stratégie américaine en Syrie ?
Ce contact avec HTS intervient dans un contexte de transition politique aux Etats-Unis, à quelques semaines de l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche. Si le futur président a démontré durant sa campagne sa volonté de désengagement au Moyen-Orient, ce rapprochement avec un acteur clé du conflit syrien semble indiquer une approche plus nuancée sur le terrain.
Selon Antony Blinken, cet échange avec HTS s’inscrit notamment dans le cadre des efforts déployés pour retrouver Austin Tice, un journaliste américain kidnappé en Syrie en 2012 et porté disparu depuis. “Nous avons souligné auprès de toutes les parties l’importance de retrouver Austin Tice et de le ramener chez lui”, a souligné le chef de la diplomatie américaine. Un souci humanitaire qui semble donc avoir motivé ce rapprochement inattendu.
HTS, un interlocuteur incontournable malgré les polémiques
Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par Abou Mohammad al-Jolani, contrôle la province syrienne d’Idlib, dernier bastion rebelle et islamiste majeur échappant au pouvoir de Damas. Malgré ses affirmations de rupture avec le jihadisme international, HTS reste classé comme « terroriste » par plusieurs capitales occidentales, dont Washington.
Cependant, son contrôle sur une partie substantielle du territoire syrien en fait un interlocuteur incontournable dans les discussions sur l’avenir du pays. La Turquie, l’un des principaux partisans du HTS, était également présente aux côtés de diplomates américains, européens et arabes lors des pourparlers organisés en Jordanie sur la situation syrienne après le renversement de Bachar al-Assad.
Vers un processus de transition mené par les Syriens ?
Au-delà du cas spécifique de HTS, ces discussions régionales ont permis d’identifier plusieurs principes pour l’avenir de la Syrie. Selon Antony Blinken, les participants ont convenu que « le processus de transition doit être dirigé et contrôlé par les Syriens eux-mêmes et aboutir à un gouvernement inclusif et représentatif ». »
« Les droits de tous les Syriens, y compris ceux des minorités et des femmes, doivent être respectés. L’aide humanitaire doit parvenir aux personnes qui en ont besoin. »
– Antony Blinken, secrétaire d’État américain
Le chef de la diplomatie américaine a également souligné l’importance de maintenir les « institutions étatiques » pour continuer à fournir les services essentiels à la population. Un enjeu crucial dans un pays dévasté par une décennie de guerre civile, où les infrastructures de base sont souvent abandonnées.
Ce contact établi entre Washington et HTS lors de ces discussions multilatérales laisse présager une nouvelle dynamique dans l’épineux dossier syrien. Si la prudence reste de mise face à un groupe longtemps considéré comme terroriste, ce dialogue pourrait ouvrir la voie à des avancées diplomatiques sans précédent pour tenter de sortir le pays de l’ornière. Le temps nous dira si cette ouverture américaine se traduira par des progrès concrets sur le terrain, où les défis restent immenses pour construire une paix durable et inclusive en Syrie.
Selon Antony Blinken, cet échange avec HTS s’inscrit notamment dans le cadre des efforts déployés pour retrouver Austin Tice, un journaliste américain kidnappé en Syrie en 2012 et porté disparu depuis. “Nous avons souligné auprès de toutes les parties l’importance de retrouver Austin Tice et de le ramener chez lui”, a souligné le chef de la diplomatie américaine. Un souci humanitaire qui semble donc avoir motivé ce rapprochement inattendu.
HTS, un interlocuteur incontournable malgré les polémiques
Hayat Tahrir al-Sham, dirigé par Abou Mohammad al-Jolani, contrôle la province syrienne d’Idlib, dernier bastion rebelle et islamiste majeur échappant au pouvoir de Damas. Malgré ses affirmations de rupture avec le jihadisme international, HTS reste classé comme « terroriste » par plusieurs capitales occidentales, dont Washington.
Cependant, son contrôle sur une partie substantielle du territoire syrien en fait un interlocuteur incontournable dans les discussions sur l’avenir du pays. La Turquie, l’un des principaux soutiens du HTS, était également présente aux côtés de diplomates américains, européens et arabes lors des pourparlers organisés en Jordanie sur la situation syrienne après le renversement de Bachar al-Assad.
Vers un processus de transition mené par les Syriens ?
Au-delà du cas spécifique de HTS, ces discussions régionales ont permis d’identifier plusieurs principes pour l’avenir de la Syrie. Selon Antony Blinken, les participants ont convenu que « le processus de transition doit être dirigé et contrôlé par les Syriens eux-mêmes et aboutir à un gouvernement inclusif et représentatif ». »
« Les droits de tous les Syriens, y compris ceux des minorités et des femmes, doivent être respectés. L’aide humanitaire doit parvenir aux personnes qui en ont besoin. »
– Antony Blinken, secrétaire d’État américain
Le chef de la diplomatie américaine a également souligné l’importance de maintenir les « institutions étatiques » pour continuer à fournir les services essentiels à la population. Un enjeu crucial dans un pays dévasté par une décennie de guerre civile, où les infrastructures de base sont souvent abandonnées.
Ce contact établi entre Washington et HTS lors de ces discussions multilatérales laisse présager une nouvelle dynamique dans l’épineux dossier syrien. Si la prudence reste de mise face à un groupe longtemps considéré comme terroriste, ce dialogue pourrait ouvrir la voie à des avancées diplomatiques sans précédent pour tenter de sortir le pays de l’ornière. Le temps nous dira si cette ouverture américaine se traduira par des progrès concrets sur le terrain, où les défis restent immenses pour construire une paix durable et inclusive en Syrie.
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