Les États-Unis sont éliminés de la Copa America, ce qui accroît la pression pour licencier leur sélectionneur

KANSAS CITY, Mo. — Les États-Unis ont été éliminés de la Copa America avec une défaite 1-0 contre l’Uruguay sur un but douteux de Mathías Olivera en deuxième mi-temps lundi soir, une défaite qui ne manquera pas d’accroître la pression sur la Fédération américaine de football pour qu’elle renvoie l’entraîneur Gregg Berhalter avant la Coupe du monde 2026.

L’Uruguay a marqué à la 66e minute grâce à un coup franc de Nicolas De La Cruz devant le but américain. Matt Turner a repoussé une tête de Ronald Araújo, qui a dépassé le défenseur Tim Ream, mais le rebond est allé directement à Mathias Olivera, qui a tapé le ballon du pied gauche.

Olivera semblait être hors-jeu sur la tête initiale, mais le but a été maintenu après une révision vidéo.

Avec une équipe composée uniquement de joueurs issus de clubs européens, Berhalter et les États-Unis espéraient montrer que l’équipe avait progressé depuis son élimination en huitièmes de finale contre les Pays-Bas lors de la Coupe du monde 2022. Au lieu de cela, les États-Unis n’ont réussi qu’à s’imposer 2-0 contre la Bolivie et ont été surpris 2-1 par le Panama, ce qui les a mis dans une situation difficile lundi soir.

« Nous avons bien débuté le match et nous avons apporté beaucoup d’énergie, mais au final, nous n’avons pas eu assez de qualité », a déclaré le capitaine américain Christian Pulisic. « J’ai eu l’impression que nous avions tout donné, mais que nous n’arrivions pas à marquer. »

Trois minutes avant que l’Uruguay ne marque, les Etats-Unis étaient en position de passer au score lorsque Bruno Miranda a égalisé pour la Bolivie contre le Panama dans un match qui a débuté simultanément à Orlando, en Floride. Mais le Panama a remporté une victoire 3-1 et a pris la deuxième place du groupe C derrière l’Uruguay.

Berhalter a été réembauché en juin 2023 et s’est vu attribuer un contrat jusqu’à la prochaine Coupe du monde, que les États-Unis co-organiseront avec le Canada et le Mexique. Mais malgré une équipe comprenant Pulisic, Weston McKennie et Tyler Adams, les États-Unis n’ont même pas réussi à égaler leur dernière participation à la Copa America, lorsqu’ils avaient perdu contre l’Argentine en demi-finale de 2016.

Lundi soir, au cours de la deuxième mi-temps, le public local a commencé à scander « Virez Gregg ».

Les États-Unis disputeront ensuite des matches amicaux en septembre contre le Canada et la Nouvelle-Zélande.

L’Uruguay a joué sans son sélectionneur Marcelo Biesla, suspendu pour avoir laissé son équipe jouer en retard lors de la deuxième mi-temps de ses deux premiers matches. Diego Reyes et Pablo Quiroga étaient aux commandes lors d’une soirée douce mais humide à Kansas City.

Berhalter et les Américains étaient conscients de la difficulté de leur situation — Pulisic a déclaré à un moment donné qu’ils devraient jouer « le meilleur match de leur vie » pour avancer — et ils ressemblaient à une équipe n’ayant rien à perdre pendant la majeure partie de la première mi-temps.

Ce fut un match marqué par un jeu physique et des décisions douteuses.

Folarin Balogun, qui avait déjà marqué deux buts dans le tournoi, a dû faire face à plusieurs difficultés. Il a dû appeler à l’aide après une collision avec le gardien uruguayen Sergio Rochet, puis s’est retrouvé à terre après une faute d’Araújo plus tard dans la mi-temps. Balogun a finalement dû quitter le terrain avec une pointe de la hanche et Ricardo Pepi a pris sa place.

L’Uruguay a perdu Maximilliano Araújo en début de première période après une collision effrayante avec Ream près du but américain. Il a dû être évacué du terrain sur une civière, mais il a pu bouger ses bras avant de se diriger vers le tunnel.

Au milieu du chaos se trouvait l’arbitre péruvien de 32 ans, Kevin Ortega, dont plusieurs décisions douteuses ont porté préjudice aux États-Unis.

Le premier cas est survenu lorsque Ortega a commencé à sortir un carton jaune et à interrompre le jeu, puis a laissé le jeu se poursuivre – tout en gardant le carton – alors que l’Uruguay était tout près de marquer sur une attaque. Le deuxième cas est survenu lorsque les États-Unis avaient un net avantage après une main sur l’Uruguay, mais l’arbitre péruvien a finalement sifflé et a annulé le jeu pour un coup franc.

Antonee Robinson a qualifié cela d’« heure amateur », mais a déploré l’incapacité des Américains à s’élever au-dessus de l’arbitre.

« Le résultat est de notre faute », a-t-il déclaré, « et nous n’avons pas été assez bons. »

L’Uruguay a commencé à exercer une pression plus forte au milieu de la seconde période, puis a mis les Américains en mode désespoir après qu’Olivera ait trouvé le fond des filets. Et même si les États-Unis ont eu quelques bonnes courses et quelques bonnes occasions dans la surface, une équipe qui avait de si grandes attentes n’a pas été en mesure de marquer les deux buts dont elle avait besoin, ni même un.

« Je veux dire, maintenant il s’agit juste de se reposer un peu, de se regrouper et de retrouver une identité, et nous avons de grandes choses à accomplir », a déclaré Pulisic. « Nous allons attendre cela avec impatience. »