Les exigences du CIO sur la boxe : un défi gigantesque

Les exigences du CIO sur la boxe : un défi gigantesque

partager-arrowDela

annuler l’enregistrementSpara

développer à gauche

plein écranLes JO de Paris l’été dernier ont peut-être mis fin à la boxe dans un contexte olympique. Image d’archive. Photo : Ariana Cubillos/AP/TT

Rompre avec Iba, sinon il n’y aura pas de boxe aux Jeux olympiques de Los Angeles. C’est un ultimatum que le CIO lance désormais aux fédérations nationales olympiques.

Mais il n’est pas sûr que ce soit suffisant.

– De nombreux pays reçoivent une aide financière d’IBA, déclare Per-Axel Sjöholm.

L’ancien président de la fédération suédoise de boxe n’est pas sûr que l’interdiction par le Comité international olympique (CIO) de la fédération internationale de boxe IBA aura l’effet escompté, c’est-à-dire qu’un plus grand nombre de personnes choisiront de passer à la nouvelle fédération World Boxing. Il s’agit d’une exigence fixée par le CIO pour permettre à la boxe de rester aux Jeux olympiques.

– De nombreux pays reçoivent une aide financière d’IBA. Tant que de nombreux pays se rendent compte qu’ils n’ont pas la possibilité de produire des boxeurs olympiques, il est bien préférable d’obtenir une aide financière plutôt que de faire partie d’une fédération qui n’a pas d’argent mais qui est une fédération olympique, estime Per-Axel Sjöholm.

Le défi

Il a lui-même contribué à la création de la nouvelle association internationale World Boxing (WB) après les scandales d’Iba qui ont conduit le CIO à vouloir exclure la boxe du programme olympique. À l’heure actuelle, la BM compte 42 pays membres, dont la Suède, mais aucune fédération continentale n’a encore choisi de quitter l’IBA, ce que Sjöholm considère comme le plus grand défi.

Le CIO a adressé une lettre à tous les Comités Nationaux Olympiques, indique le site Inside the games. Le CIO demande aux pays de rompre avec l’IBA et de rejoindre la WB afin que la boxe conserve son statut olympique. Au début de l’année prochaine, le CIO a l’intention de prendre une décision sur la boxe.

Sjöholm espère bien sûr que de plus en plus de pays rejoindront la BM d’ici là, mais il n’est pas sûr qu’ils y parviendront.

– C’est avant tout une question d’argent. Il ne faut pas oublier que la boxe a toujours été un sport très corrompu, tant en termes d’évaluation des arbitres que du fait que les pays reçoivent de l’argent pour voter pour ceci ou cela. Et il ne faut pas oublier que de nombreux pays ne sont pas démocratiques, dit-il.

“Un tout nouveau monde”

Il dit que c’est un “défi pas comme les autres” que d’amener les organisations nationales de boxe à passer d’une organisation internationale corrompue à une nouvelle où il n’y a ni corruption ni pots-de-vin.

– C’est un monde complètement nouveau que beaucoup ne reconnaissent pas. C’est donc un défi gigantesque, c’est à la balance de décider si cela fonctionnera ou non.

La World Boxing ne peut actuellement pas produire suffisamment de compétitions, et pas assez de compétitions attractives.

FAIT

Contexte : la boxe et les Jeux olympiques

Juin 2019 : Le CIO décide de ne pas autoriser l’Association internationale de boxe (Aiba) à organiser les qualifications olympiques et les compétitions olympiques à Tokyo. Les raisons en étaient les liens du président de l’Aiba, Grafur Rachimov, avec le crime organisé et les soupçons de matchs truqués lors des Jeux olympiques de 2016, le dopage et les problèmes financiers.

Septembre 2021 : le rapport de l’avocat Richard McLaren fait état de problèmes majeurs de tricherie en boxe, notamment lors des Jeux olympiques de Rio 2016.

Mai 2022 : une phalange orientale de l’association de boxe, désormais sous le nouveau nom d’Iba, réussit à faire exclure les candidats de l’alliance occidentale aux postes de président et de conseil d’administration en raison de fausses accusations. Y compris le candidat à la présidence Boris van der Vorst, des Pays-Bas, et le candidat suédois au conseil d’administration, Per-Axel Sjöholm. Le président sortant, Umar Kremlev, de Russie, est ainsi réélu. Le CIO remet en question le choix et plus tard, quatre membres de l’alliance occidentale, dont Sjöholm, font appel devant le Tribunal arbitral du sport.

Juin 2022 : Cas décide qu’il était erroné de la part d’Iba de disqualifier les candidats au président et au conseil d’administration avant les élections. Cependant, ils exigent seulement qu’une nouvelle élection ait lieu pour le président, et non pour les autres postes. Le CIO décide que l’IBA ne peut pas organiser les qualifications olympiques et les compétitions olympiques à Paris en 2024, en raison de la manière dont la fédération est gouvernée, notamment en matière de financement (le russe Gazprom est le sponsor principal) et de scandales d’arbitrage.

Septembre 2022 : Le Congrès extraordinaire décide lors d’une réunion à Erevan qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle à Iba, malgré la décision de Cas. L’Alliance pour la cause commune des pays occidentaux commence à discuter de l’opportunité de former une nouvelle fédération internationale pour sauver le statut olympique de la boxe.

Octobre 2022 : IBA décide que les Russes et les Biélorusses seront à nouveau autorisés à concourir au niveau international. La Suède décide de boycotter les matches contre les Russes et les Biélorusses.

Avril 2023 : la Suède rejoint et forme la nouvelle fédération internationale de boxe World Boxing (WB) et est suspendue par l’IBA.

Juin 2023 : Le CIO décide de rompre les liens avec Iba et son président Umar Kremlev est tellement en colère qu’il traite un membre du CIO de criminel qui a tué la boxe et qui devrait être abattu.

Août 2023 : la Suède change son affiliation internationale à la WB.

En savoir plus
#Les #exigences #CIO #sur #boxe #défi #gigantesque

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.