Le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a indiqué que les exportations totales de gaz de la Russie vers l’Europe ont augmenté au cours de l’année 2024 à des taux compris entre 18 % et 20 % par rapport à l’année précédente. Novak a indiqué que le volume total de ces exportations a dépassé 50 milliards de mètres cubes entre janvier et novembre de cette année, c’est-à-dire au cours des 11 premiers mois de l’année.
Novak a expliqué cette hausse en affirmant que le gaz russe « est le meilleur en termes de rapport qualité-prix », alors que le gaz en général est « un produit très respectueux de l’environnement et très demandé ». C’est pour cette raison que les ventes de gaz russe en Europe ont augmenté, malgré toutes les « déclarations et pressions en matière de sanctions ».
Il est clair que les chiffres auxquels Novak fait référence confirment les déclarations précédentes du commissaire européen à l’énergie, Dan Jorgensen, qui estimait que la campagne à long terme menée par l’Union européenne pour abandonner les sources d’énergie russes avait « échoué ». Jorgensen estimait que l’Union avait besoin d’une « approche différente » pour résoudre le problème de la dépendance des pays européens à l’égard des approvisionnements en gaz russe.
On sait que le volume des exportations de gaz russe vers l’Europe a diminué au cours de l’année 2023 pour atteindre des niveaux records, approchant les 28,3 milliards de mètres cubes. Cependant, le volume de ces importations s’est rapidement redressé au cours de l’année en cours 2024, ce qui reflète l’attractivité du gaz russe pour les pays européens, et la difficulté de s’en passer totalement selon les plans préalablement établis.
Malgré cette reprise, les exportations de gaz russe vers l’Europe devraient être confrontées à de sérieux défis au cours de l’année à venir. L’accord de transport de gaz entre Moscou et Kiev, qui permettait auparavant la poursuite du pompage du gaz russe vers l’Europe via le territoire ukrainien, devrait expirer à la fin de cette année. Jusqu’à présent, Kyiv ne semble pas intéressée par le renouvellement de l’accord.
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