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Les exportations freinent le ralentissement de l’industrie

by Nouvelles
Les exportations freinent le ralentissement de l’industrie

2024-02-08 13:53:06

Le commerce mondial recule, mais pas les exportations nationales. C’est ici, dans la « résistance » de nos ventes à l’étranger, que se trouve la principale explication de la grande stabilité des revenus manufacturiers. L’analyse de Prometeia et Intesa Sanpaolo montre une croissance de 0,7% au cours des 11 premiers mois de 2023, donc un nouveau record si l’on considère les valeurs actuelles. Mais même en prenant en compte les prix, la baisse reste limitée, -1,6% entre janvier et novembre à prix constants.

Le soutien garanti par les exportations est pertinent. Car face à une baisse des importations mondiales de biens de 3,4% en volume, le pire chiffre des 15 dernières années si l’on exclut le choc de 2020, les exportations italiennes ont maintenu un profil stable à prix constants (gagnant donc des parts de marché) et toujours expansive. (+2,3%) aux valeurs actuelles.

La stabilité des ventes sur les marchés hors UE, notamment en Asie et aux Etats-Unis, a permis de compenser en partie la faiblesse des échanges intra-UE, notamment la baisse des ventes directes en Allemagne (-1,4%), premier partenaire commercial de notre pays, étroitement lié aux chaînes de production allemandes.

Alors que les exportations ont résisté, du côté de la consommation, on a enregistré une baisse de 1% en termes d’achat de biens, tandis que le point mort des investissements s’explique par les moyens de transport et les machines, contre une réduction de la construction.

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Et en effet, en regardant les secteurs, en bas du classement on retrouve deux secteurs liés au cycle de la construction, à savoir l’ameublement (-8,7%) et l’électroménager (-5,5%). Le secteur des intermédiaires se porte également mal, notamment la chimie et la métallurgie puis le système de la mode, pénalisé par l’affaiblissement de la demande. À l’autre extrême, l’automobile, les produits de grande consommation et la pharmacie se démarquent en termes de taux de croissance. Les automobiles et motocycles (+14,7%) ont bénéficié d’une demande interne très dynamique dans tous les segments, et du déblocage de commandes restées non honorées en raison de difficultés d’approvisionnement en composants. La performance des FMCG (+9,2%) est tirée par le segment cosmétique, tant sur le marché domestique que sur les marchés étrangers. C’est le seul secteur, parmi les producteurs de biens de consommation, à se démarquer dans la partie haute du classement, avec l’industrie pharmaceutique (+4,3%) qui, malgré le recul des exportations au cours de la deuxième partie de l’année (par rapport aux sommets début 2023), a trouvé un soutien décisif sur le marché intérieur, en raison du retour des virus grippaux. Parmi les inconnues du futur, expliquent les analystes, il y a la crise du transit dans le canal de Suez, la plaque tournante par laquelle transitent 14 % de nos importations mondiales. Cette part est cependant bien plus élevée pour certains secteurs : 27 % du système de la mode (qui monte à 35 % pour les fils et tissus importés) ; plus de 20% des importations pour la métallurgie et l’électrotechnique, ces dernières étant fondamentales pour le processus de transformation énergétique (20% des équipements de production/gestion de l’électricité et 30% des accumulateurs/batteries transitent par la mer Rouge, y compris ceux destinés au secteur automobile) .



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