Les FAMa face à l’hydre terroriste : la Transition malienne à bras-le-corps – Une Plume du Mali

2024-09-03 16:27:03

Embuscades sporadiques, mines explosives… les défis sécuritaires restent immenses pour les Forces armées maliennes (FAMa). Malgré tout, la renaissance de l’Armée malienne est une réalité.

« Après dix ans de présence des forces étrangères sur notre sol, nous avons compris que la logique était plutôt d’entretenir l’insécurité et de nous maintenir dans la dépendance. C’est la raison fondamentale pour laquelle le peuple malien a décidé de prendre en main sa sécurité. »déclarait le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, mettant fin à une coalition militaire internationale (casques bleus et forces occidentales).

Reconquête territoriale

Alors que les relations entre le Mali et les pays de l’OTAN se dégradent, les ONG occidentales intensifient des accusations contre les FAMa. Selon des rapports de la Minusma et plusieurs autres organisations de droits de l’homme, des militaires maliens seraient à l’origine d’exactions au cours de leurs opérations.

Crédit : AMISOM via Images d’Iwaria

Le départ « immédiat » des forces étrangères intervient dans un contexte de malentendu entre la diplomatie malienne et des chancelleries occidentales. En plus des sanctions économiques imposées par la CEDEAO (communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), le pays était confronté à une insécurité qui va crescendo depuis 2012.
Cependant, la Transition malienne bénéficie du soutien diplomatique et commercial de la Russie, de la Chine et plusieurs autres puissances internationales. Les nouvelles autorités renforcent les capacités d’action de l’Armée nationale, à travers l’achat de nouveaux équipements militaires (avions, drones, armes etc.) auprès de Moscou et de la Turquie.

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Crédit : Assimi Goïta et Vladimir Poutine via Wikicommons

Depuis octobre 2023, suite au lancement de l’opération de reconquête territoriale, les FAMa ont récupéré plusieurs localités, contrôlées par des groupes armés. Malgré ce succès, l’hydre terroriste persiste avec des embuscades sporadiques et des mines explosives qui ciblent les patrouilles FAMa à certains endroits. Dans la région de Mopti, où le phénomène du terrorisme et du banditisme s’est enraciné des années plus tôt, plusieurs villages vivent encore sous la menace des groupes armés.

« Enlèvement du personnel des collectivités territoriales (enseignants, conseillers communaux, personnel de la santé etc.), collecte des taxes, déplacements des ruraux »… des ONG ne cessent s’affairer. Mais peu importe la situation, les efforts du pouvoir militaire, sur le plan sécuritaire, sont des plus significatifs.

Prenant à bras-le-corps le phénomène d’invasion terroriste, la force combattante continue de s’illustrer sur le terrain. La reddition des dizaines d’éléments terroristes qui remettent armes, munitions et véhicules aux Forces de défense, le renforcement de la surveillance du territoire national le long des frontières avec l’Algérie et la Mauritanie ainsi que la mise déroute des assaillants à Tinzaouatène constituent, entre autres, des preuves concrètes.

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Les raisons d’une popularité

Affectés par le même phénomène d’insécurité, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont mis en place l’Alliance des États du Sahel (AES, qui devient une Confédération). Cette initiative engendre la coordination des opérations militaires.
Après la mise en œuvre de la force conjointe sahelienne, en mars 2024, les FAMa et leurs partenaires du Sahel font l’objet des commentaires dans les médias. « Mort de militaires, recrudescence des attaques, homicides volontaires, accroissement du nombre de déplacés »… autant les ONG, les activistes, et les politiques s’alarment avec leurs chiffres, mieux la quiétude et l’espoir grandissent au sein de l’écrasante majorité des Maliens.

Crédit Kassim Traoré (Voa) via Wikicommons

En clair, le retour des services sociaux (administration, centres de santé, écoles etc.) de l’Etat dans plusieurs régions a servi de ciment entre populations civiles et autorités militaires. À la grande satisfaction du leader emblématique de la Transition malienne, Colonel Assimi Goïta, qui bénéficie d’une popularité montante auprès d’une masse aussi bien urbaine que rurale.

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