2023-04-21 16:29:19
18 de ces cas de féminicides enregistrés en 52 jours. Non, ce n’est pas le synopsis d’un film d’horreur sur Netflix, c’est la réalité, le Cameroun ! Depuis le début de cette année, le constat est macabre.
Entre 2019 et 2020, 130 Femmes avaient déjà subi le même sort, dont 60% étaient des violences conjugales. Le reportage publié en 2022 par la chaîne d’informations France 24, intitulé « Cameroun : l’impunité perdure malgré une forte hausse du nombre de féminicides »faisait déjà état du laxisme des autorités face à cette situation alarmante et grandissante.
Qu’est ce qu’un féminicide ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santéle féminicide est l’homicide volontaire d’une femme,
mais il existe des définitions plus larges qui incluent tout meurtre de filles ou de femmes au simple motif qu’elles sont des femmes. En 2021les Nations Unies pour la femme dénombrent 45000 Femmes et filles ayant perdu la vie à cause de leur genre, dont 17200 en Afrique. Nombre qui pourrait être encore plus significatif en raison du manque de données statistiques d’une grande majorité de pays africains.
Que fait l’Etat du Cameroun pour protéger les femmes ?
Dans le quotidien des camerounais, les violences faites aux femmes sont presque banales. On a presque tous déjà vu des personnes (majoritairement des hommes) violenter une fille ou une femme sans que quiconque intervienne. Elles sont même d’ailleurs nombreuses dans les maisons à tromper régulièrement la mort au vu des coups et autres agressions subis. Il est donc important de se demander ce que fait l’État… Notre cher État qui nous a déjà tant démontré son sexisme assumé.
18 Féminicides en 52 jours et silence radio… Pourtant nous avons un Ministère dédié qui semble vraisemblablement avoir autre chose à faire. Peut-être un festival de cuisine à organiser, pour bien rappeler la place de la femme ? Le Ministère de la Justice qui, dans la norme, devrait s’autosaisir de ces affaires afin que les enquêtes soient menées et les coupables jugés, demeure tout aussi muet. A croire que le sort de ces femmes ne compte pas.
On ne s’attend pas à grand chose dans ce cher et beau pays, mais il parvient quand même toujours à nous surprendre. La « condition des femmes » n’a donc d’importance que le 8 Marslorsqu’il s’agit d’organiser des parades inutiles en pagnes farfelus et des banquets coûteux pour tenir des débats pompeux où l’alcool coule à flot.
Il est de notre devoir à tous de réclamer justice pour ces femmes, ces filles, ces sœurs, ces mères. Une justice forte qui mettra fin pour de bon à cette tendance sanglante. Que leurs âmes puissent trouver la paix malgré les injustices perpétréescomme dirait l’autre : « Les Camerounais, Dieu nous garde ! ».
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