Les femmes ont trois fois plus de risques de succomber à un infarctus que les hommes selon une étude portugaise

Les femmes ont trois fois plus de risques de succomber à un infarctus que les hommes selon une étude portugaise

Plusieurs facteurs, dont un délai plus long avant la prise en charge, expliquent cette différence selon une étude de la Fondation Agir pour le cœur des femmes. Les femmes sont-elles discriminées lorsqu’il s’agit de la prise en charge d’un accident cardiaque ? On est en droit de le croire lorsque l’on prend connaissance de l’étude menée par une équipe de l’hôpital Garcia de Orta au Portugal. En effet, cette dernière indique que les femmes ont près de 3 fois plus de chances de succomber à un infarctus que les hommes. La faute des caractéristiques physiologiques, mais pas seulement, puisqu’un déficit de prise en charge est également pointé du doigt.

Les résultats des travaux du Dr Mariana Martinho de l’hôpital Garcia de Orta au Portugal ont été publiés en marge d’un congrès organisé par l’European Society of Cardiology. L’étude s’est penchée sur les cas de 884 patients dont l’âge moyen était de 62 ans. 27% étaient des femmes.

Le constat est sans appel puisque 30 jours après la survenue d’un accident cardiaque, 11,8% des femmes n’avaient pas survécu contre 4,6% des hommes. 5 ans après, 32,9% des femmes sont décédées, contre seulement 15,8% des hommes. 34,1% des femmes ont subi un nouvel accident cardiaque, contre 17,6% des hommes sur cette même période.

Les chercheurs se sont d’abord penchés sur les différents facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète, un taux de cholestérol élevé ou le tabagisme. Ils ont tout d’abord remarqué que ces facteurs de risque étaient plus fréquents chez les femmes de plus de 55 ans que chez les hommes au même âge. Aussi, les femmes ménopausées affichaient une mortalité plus importante que les hommes du même âge.

Ces facteurs de risques n’expliquent pas tout. Les chercheurs ont remarqué que les femmes attendent en moyenne 1 heure 35 à l’hôpital avant d’être prises en charge lors d’un incident cardiaque contre 1 heure 20 pour les hommes. 15 minutes qui peuvent faire une grande différence. Aussi, l’étude indique que les patientes présentent souvent des symptômes atypiques avant un accident cardiaque qui font que le diagnostic tarde souvent à arriver. Mais même quand le diagnostic tombe, les femmes ne reçoivent pas forcément les traitements adéquats. La pose d’un stent est également souvent plus délicate chez les femmes à cause d’un diamètre moins important des artères, ce qui de fait, rend le pronostic moins favorable.
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