“Les fêtes d’Agen, ce n’est pas le Garorock…”

“Les fêtes d’Agen, ce n’est pas le Garorock…”

Lors de nombreuses manifestations, fêtes ou ferias, les associations sont impliquées et tiennent bars, bodegas, peña ou des restaurants éphémères. Ça ne sera pas le cas, cette année encore à Agen. Le maire répond à cette question : “C’est quelque chose qui a été toujours été un débat au niveau du Grand Pruneau Show. On n’a pas été dans ce sens pour le moment. Quand on regarde ce qui se fait dans des villes comme Dax ou Mont-de-Marsan, ce n’est pas la formule que l’on a choisie pour le moment”.

Pour l’heure, la priorité est de permettre aux restaurateurs et cafetiers “de faire deux ou trois bons jours”. “C’est un choix. Ça a toujours été notre choix. Pour cela, à eux de relayer aussi l’évènement”, souligne Jean Dionis “ils le font d’ailleurs. Historiquement, ils ont été partenaires. Ça sera encore le cas. Certains ont pris des emplacements payants dans la partie festival. Il y a aussi une très belle entente avec l’association des commerçants et sa nouvelle présidente pour assurer des animations. Ils jouent le jeu et sont intéressés par le fait que la ville continue d’avoir un événement attractif”.

Toutefois, pour l’avenir, le maire d’Agen ne ferme pas la porte à une éventuelle évolution. Celle où l’on verra fleurir, par exemple, la bodega des anciens du SUA. “Je ne dis pas qu’on ne mixera pas un peu plus le système” conclut-il.

À trois jours du lancement de cette première édition des fêtes d’Agen, comment attendez-vous cet évènement ?

Je perçois beaucoup de curiosité et d’intérêt pour ce rendez-vous. Il y a quelque chose de nouveau et les gens sont intéressés par la nouveauté. L’an passé, nous avions proposé les “chaises musicales” pour tenir l’événementiel en cette période de Covid. Il fallait marquer le retour à la vie normale. Et nous avons pris un risque de refondation de nos fêtes avec le retour à des artistes de réputation nationale. Nous proposons un festival avec un in et un off pour ces fêtes d’Agen avec de nombreux changements.

Le Grand Pruneau Show était-il arrivé en bout de course ? Un manque de tonus et une formule qui avait vécu ?

On est persuadé que le Pruneau Show était arrivé à une fin de cycle. Nous ne l’avions certainement pas mesuré dès 2021. Nous avons été placés devant cette décision quand nous avons commencé à négocier, à la fin de l’année dernière, pour l’édition 2022. On s’aperçoit que nous sommes dans un monde qui a été traumatisé par le Covid et qui a changé ses règles, y compris son modèle économique. Nous avons été placés devant un choix. Un choix binaire certes : stop ou encore. Il a fallu trancher et nous avons opté pour le changement.

Sexion d’assaut, Amir, Slimane, Vitaa…. Une programmation pour les jeunes. C’est une nouvelle cible à séduire ?

Ça, c’est un vrai débat avec les gens d’Olympia Productions qui nous accompagnent. Nous ne sommes pas fermés à quelque chose qui se recentre vers la cible 20-40. Nos interlocuteurs d’Olympia Productions qui sont sur des festivals comme Aurillac, Montauban ou Brive nous ont encouragés à continuer à “parler à la famille”. Cela sera notre objectif de faire un bon score sur cette cible familiale.

Lors des concerts du dimanche, nous étions habitués à voir monter des personnes aux très longues carrières et qui parlaient à des générations d’anciens, c’est tout de même un changement de cible ?

Sans être des gens confirmés comme ceux que nous recevions le dimanche, ce sont des noms qui parlent à énormément de personnes. Prenez Slimane, c’est un chanteur qui parle à des papas et à des mamans.

Pour être encore plus imagé que ça, les gens d’Olympia Productions nous ont convaincus que les fêtes d’Agen ce n’est pas Garorock. Garorock est un très bel évènement pour la jeunesse lot-et-garonnaise et d’ailleurs. À Agen, nous sommes sur autre chose qui sera merveilleux.

Une formule festival avec des concerts et une entrée payante. À combien fixez-vous la jauge pour parler de réussite ?

Il y a plusieurs indicateurs que l’on va suivre. En premier lieu, les tickets payants (pour les soirées du vendredi 26 et samedi 27 août). Plus près on s’approchera de 8 000 spectateurs, mieux on sera. C’est une prise de risque que nous avons prise. On, aura rapidement une tendance grâce à la billetterie.

Le deuxième indicateur que nous regarderons attentivement est le nombre de personnes présentes en ville. On était sur 70/80 000 personnes lors du Pruneau Show. Ce sont des comptes un peu approximatifs, il ne faut pas raconter d’histoire. Il faut que ça reste important. Agen et ses fêtes, ce ne sont pas uniquement des concerts payants. Il y a tout ce que va proposer aussi le festival “off” sur la place de la cathédrale, sur la place Jasmin ou encore sur le plateau sportif. C’est l’occasion aussi pour les terrasses des restaurateurs et des cafetiers de bien travailler. L’idée serait d’attirer 60 000 personnes dans les rues d’Agen.

Ces deux indicateurs atteints constitueraient une belle réussite pour ces premières fêtes d’Agen.

“Pas notre formule…”

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