2024-08-04 21:01:45
À mesure que le Grand Lac Salé rétrécit, les habitats se dessèchent, les tempêtes de poussière toxiques s’aggravent et les oiseaux migrateurs perdent une source de nourriture cruciale.
Le lit du Grand Lac Salé a émis du dioxyde de carbone et du méthane qui, ensemble, équivalaient à 4,1 millions de tonnes de dioxyde de carbone en 2020, une étude récemment publiée par des chercheurs de l’Université d’État de l’Utah a révélé.
C’est la première fois que les émissions de gaz à effet de serre du lac sont mesurées.
Selon l’agence américaine d’information sur l’énergie, l’Utah émet en moyenne 60 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an en brûlant des combustibles fossiles.
En incluant les émissions du lac — qui sont liées aux détournements d’eau par les humains pour l’agriculture, l’exploitation minière et pour servir une population croissante — cela a entraîné une augmentation de 7 % du total de l’Utah.
« Pour quelque chose qui n’a même pas été pris en compte dans les plans d’atténuation, c’est un chiffre vraiment important », a déclaré l’auteur principal Melissa Cobo, diplômée de l’Université d’État de l’Utah avec une maîtrise en sciences des bassins versants l’année dernière.
Et ce chiffre est probablement plutôt conservateur, a déclaré Soren Brothers, co-auteur de l’étude, qui était professeur adjoint et conseiller de Cobo.
Les micro-organismes libèrent du dioxyde de carbone lorsqu’ils se nourrissent de matériaux exposés à l’assèchement du lit du Grand Lac Salé.
Les zones récemment exposées émettent davantage de gaz à effet de serre que celles qui sont restées à découvert depuis un certain temps, a indiqué M. Brothers. L’étude récente a mesuré les émissions des zones exposées depuis plus d’une décennie.
Étant donné que le lac est terminal, c’est-à-dire qu’il n’a pas d’exutoires, comme des rivières, qui le quittent, « tout ce qui s’est écoulé dans ce lac au cours des 10 000 dernières années environ depuis son existence a fini au fond de ce grand lac », a déclaré Brothers.
Le fond du lac étant exposé à l’air, « il constitue un immense buffet pour les bactéries. Elles ont soudain accès à 10 000 ans de matière organique déposée qui leur était jusqu’alors inaccessible », explique Brothers.
Le niveau d’eau du Grand Lac Salé n’a pas beaucoup changé depuis la collecte des données de cette étude et, par conséquent, a déclaré Cobo, les émissions annuelles du lac n’ont probablement pas changé depuis 2020.
En 2020, l’altitude du lac variait entre 4 192 et 4 194 pieds au-dessus du niveau de la mer. L’altitude du lac a été mesurée à 4 193,7 pieds au-dessus du niveau de la mer au 27 juillet.
« C’est bien que les gens comprennent que nos actions et la façon dont nous traitons nos eaux ont des conséquences, et c’est sans doute la plus globale de ces conséquences », a déclaré Brothers à propos des contributions de l’assèchement du lac au réchauffement climatique.
Tim Davis, commissaire adjoint du Grand Lac Salé de l’Utah, a déclaré qu’il n’était pas surprenant que le Grand Lac Salé émette du dioxyde de carbone à mesure que son lit se révèle.
« Mais les résultats de l’étude renforcent l’objectif de l’État d’aider le Grand Lac Salé à atteindre sa plage cible de santé », a-t-il déclaré, « afin de maintenir un écosystème sain, de soutenir la santé des communautés autour du lac, de préserver la population d’artémias et de soutenir l’économie locale. »
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