13 h 30 samedi, l’heure de la pause sandwich sur la route entre Tourcoing et la Touraine. Calés dans trois minibus, les volleyeurs nordistes peuvent enfin déployer leurs longues jambes, et Mauricio Paes, leur entraîneur, lâcher le volant, après plus de quatre heures de trajet au milieu d’un chassé-croisé de vacanciers. « On pensait mettre un peu moins de temps »sourit Paes au téléphone.
Une demi-finale de Championnat, ça se mérite. Rentrés jeudi de Narbonne (Aude), où ils ont décroché leur qualification au terme de la cinquième manche des quarts de finale, via l’aéroport de Charleroi, en Belgique, les Nordistes poursuivent leur aventure à Tours, où leurs adversaires, frais et dispos, les attendent depuis vendredi dernier. Les deux équipes vont en découdre dès ce dimanche (18 h), avant de se retrouver mercredi pour la demi-finale retour, et un éventuel match d’appui samedi prochain, de nouveau en bord de Loire. Les Tourangeaux, premiers de la saison régulière, ont l’avantage du terrain en play-offs. En pliant leur quart de finale en trois manches face à Montpellier, ils se sont offert huit jours de repos et de préparation. Seul le central néerlandais Michaël Parkinson (genou), manquera à l’appel.
«La différence de moyens peut se voir maintenant.»
Mauricio Paes, entraîneur de Tourcoing
L’effectif sera au complet du côté de Tourcoing, mais il faudra gérer l’enchaînement des matches et des émotions. « On a encore de l’énergie, annonce Mauricio Paes. On a su faire ce qu’il fallait pour aller gagner à Narbonne, pas besoin de parler beaucoup aux joueurs, on peut se concentrer sur la récupération et les points-clés. Reste à savoir si nous avons encore assez d’influx pour redonner beaucoup face à la meilleure équipe du Championnat. »
Même configuration, ou presque, dans l’autre demi-finale. Nantes-Rezé est au repos depuis vendredi 14 avril et sa victoire à Sète, tandis que Chaumont n’a gagné sa place, à domicile, que mercredi face à Saint-Nazaire. « Les jours de repos ont fait du bien, estime Hubert Henno, l’entraîneur nantais, qui devra probablement se passer du réceptionneur-attaquant argentin Tomas Lopez, touché à une cuisse. Le problème, c’est de jouer trois matches en une semaine, avec l’intensité, le stress, ça te bouffe encore plus d’énergie. Là on a pu allier repos et prévention les premiers jours, avec un rappel musculaire en début de semaine, et un peu plus d’intensité ensuite. »
L’avantage du terrain ne jouera pas à plein côté nantais pour cette demi-finale aller disputée à Mangin-Beaulieu, la salle des volleyeuses et ses 2 300 places, celle de la Trocardière, qui avait accueilli 4 725 spectateurs le 18 mars (record en Ligue A), étant occupée par les basketteurs. Malgré sa deuxième place en saison régulière, Nantes-Rezé sait qu’il faudra toute l’énergie de son public face à une équipe chaumontaise « qui a de l’expérience, et un effectif taillé pour jouer la Coupe d’Europe et le Championnat prévient Henno.
Nantes-Rezé et Tourcoing, dont les joueurs ont beaucoup donné ces six derniers mois, pourront-ils faire le poids face à Tours et Chaumont, portés par leur profondeur de banc et habitués aux jokers médicaux (le dernier en date, Tom Liot, remplace Cédric Da Silva, deuxième passeur du CVB52) ? « La différence de moyens peut se voir maintenant, confirmer Pays. Tu payes les efforts fournis toute la saison. » La route vers le titre est encore bien longue.
2023-04-23 09:35:00
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