Les formations de l’ESF, la gestion du changement à la pièce

2024-07-17 10:39:41

Une excellente initiative qui pourrait cependant tourner au boomerang. Risques à éviter et erreurs à ne pas commettre.

Les mesures pour la création du Dossier de Santé Electronique 2.0 comprennent une formation d’un montant de 330 millions d’euros. Ce terme désigne en réalité un ensemble d’activités qui concernent la gestion du changement incluant la formation et la communication. L’objectif, certainement partageable, est d’éduquer et de sensibiliser les agents de santé et les citoyens à l’utilisation du FSE. Le mode de confiation de ces activités est la convention Consip « Santé numérique – Systèmes d’information de santé et services aux citoyens », lots 5 et 6.

C’est la première fois qu’un budget important est défini pour la conduite du changement d’un projet stratégique de santé. Un aspect positif, important, qui amène cependant quelques réflexions que je souhaite partager avec vous pour comprendre si et comment ces fonds seront réellement utiles et auront l’impact souhaité.

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Tout d’abord, estimons l’effort attendu puisque l’accord prévoit une rémunération par journée de travail. Pour toutes les régions, cela représente environ 1 320 000 jours-homme destinés à concevoir et gouverner le modèle de gestion du changement, développer/configurer les plateformes logicielles, produire les contenus, dispenser les cours et communiquer. Un travail que chaque région réalise de manière autonome, avec son propre quota. Voici la première question : le fédéralisme, c’est bien, mais est-il vraiment nécessaire de multiplier tous ces coûts par vingt ? Différencier les modèles, les contenus et, par conséquent, les résultats qui seront obtenus ?

Se pose ensuite une autre question cruciale : comment mesurer l’efficacité de ces activités qui seront rapportées sur la base du travail réalisé, en présentiel et à distance ? Comment estimer la pertinence des plans et activités proposés ? Ce n’est pas une tâche facile, car nous parlons d’un domaine relativement nouveau.

Et puis : qu’allons-nous apprendre aux professionnels de santé ? Allons-nous nous concentrer sur le FSE ou allons-nous en profiter pour créer un véritable processus de “empowerment numérique« ? Si l’on considère la quantité et le type de cours d’informatique dans les facultés de médecine, c’est-à-dire leur contenu, il y a lieu de s’inquiéter. Mais surtout : la formation et une bonne communication suffisent-elles pour garantir que les opérateurs et les citoyens utilisent le Dossier Santé Electronique ? Evidemment non, tout dépendra de l’utilité et des services qui seront créés, c’est-à-dire de la valeur que le FSE pourra générer. Nous courons le risque d’investir 330 millions d’euros trop tôt, avant que le FSE puisse réellement décoller, également grâce à l’écosystème des données de santé, ce qui aurait pour résultat de générer un effet boomerang, notamment dans les régions les plus en retard. En fait, il n’y a rien de pire que de susciter des attentes puis de les décevoir.

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Et vous, qu’en pensez-vous ?



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