Le frelon asiatique, un tueur d’abeilles redouté par les apiculteurs, continue d’étendre sa présence en Belgique depuis 2016. Dans le but de ralentir sa progression, certaines zones de secours du pays ont décidé de rendre gratuite la destruction des nids. Cependant, depuis lors, les pompiers peinent à suivre le rythme face aux nombreux signalements.
Par exemple, dans la région Hainaut Centre, une trentaine de nids de frelons asiatiques sont détruits en moyenne chaque jour en ce mois d’octobre. Plusieurs équipes, réparties dans les dix casernes de la zone, sont mobilisées à cette tâche, mais il n’y en a qu’une seule équipée pour neutraliser les nids situés en haut des arbres. “Soyons honnêtes, aujourd’hui nous sommes dépassés”, reconnaît Benoît Filipi, capitaine des pompiers de la zone Hainaut Centre. “La demande est tellement forte qu’une liste d’attente est en train de se former.”
Les frelons asiatiques représentent actuellement 20% des interventions des pompiers dans cette zone, qui couvre une vaste région entre Mons, le Centre et Enghien. “Or, nous avons également besoin de nos pompiers pour les incendies, les accidents de la route… L’objectif n’est pas de rejeter complètement les missions contre les frelons, mais de pouvoir les répartir efficacement afin de ne pas être totalement débordés”.
En effet, l’élimination d’un nid de frelons peut prendre beaucoup de temps. Ces nids secondaires, actifs jusqu’à la fin de l’automne, sont souvent situés à une hauteur impressionnante. Les pompiers utilisent une perche de 30 mètres pour administrer une poudre insecticide à l’intérieur du nid. Il faut agir avant l’hiver, avant que les futures reines ne partent pour fonder de nouvelles colonies l’année suivante.
