Les frituristes doivent intervenir : « Les frites deviendront 20 % plus chères et les horaires d’ouverture seront adaptés »

Les frituristes doivent intervenir : « Les frites deviendront 20 % plus chères et les horaires d’ouverture seront adaptés »

© SI

Les frites sont un héritage belge. Et mieux vaut ne pas toucher au patrimoine. Mais désormais, les frituristes n’ont plus le choix, explique Bernard Lefèvre, président de l’association belge de friture Navefri. Il s’attend à ce qu’un paquet de frites devienne en moyenne 10 à 20 % plus cher d’ici la fin de l’année.

Gilles Liesenborghs

Aujourd’hui à 11:39

Les prix augmentent pour tout le monde, mais les friteuses sont encore plus durement touchées, explique Lefèvre. « Le prix de revient d’un paquet de frites est composé de plusieurs éléments. Et presque tous sont devenus plus chers », dit-il. « De plus, il y a certains éléments qui pèsent plus lourd dans notre prix de revient. Par exemple, nous avons besoin de beaucoup plus de pétrole, de gaz et de déchets qu’un magasin de vêtements. Et que ce soit des choses qui sont devenues très chères.

Assez grand

Les frituristes n’ont donc d’autre choix que d’économiser leurs prix. Et cette hausse de prix sera immédiatement assez forte, pense Lefèvre : « Je m’attends à environ 10 à 20 % d’ici la fin de l’année. Certains ont déjà mis en œuvre l’augmentation des prix, d’autres ne l’ont pas encore fait. Là où il y a quelques mois un paquet de frites coûtait encore en moyenne 2,5 euros, à la fin de cette année ce serait environ 2,75 ou 3 euros. Cela dépend du cas par cas cependant. “La semaine dernière, j’ai aussi entendu parler d’un frituriste qui a refusé d’augmenter ses prix cette année”, explique Lefèvre.

Dans tous les cas, les frituristes cherchent également d’autres moyens de réduire les coûts. “Servir moins de frites ou sacrifier la qualité n’est pas une option”, déclare Lefèvre. «Je vois que les gens ferment maintenant leurs portes un peu plus tôt ou prévoient un jour de fermeture supplémentaire. C’est une décision que vous devez prendre. Si vous ne vendez que cinq packs de frites le lundi soir ou vendez à peine après 22h, c’est intéressant de fermer. Les clients n’ont qu’à arriver à l’heure à la friterie.

Lefèvre n’ose pas dire si la crise affecte aussi les chiffres de vente. “C’est encore de la spéculation pour l’instant, mais je ne pense pas que les gens sauteront leur paquet de frites habituel. Il y a tellement de mauvaises nouvelles dans le monde qu’il est important que vous puissiez manger quelque chose de savoureux une fois par semaine”, conclut-il.

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