Les fumées des incendies qui sévissent au Canada depuis plusieurs semaines ont atteint Montréal dimanche, ce qui a fait de la ville québécoise la plus polluée du monde. Ces nuages sont maintenant poussés par un fort vent d’ouest, les envoyant vers l’Europe. La Belgique devrait être principalement touchée mercredi, selon les modèles du service de surveillance de l’atmosphère Copernicus, qui est géré par le Centre européen pour les prévisions météorologiques (ECMWF).
Dimanche, on comptait encore 81 feux de forêt actifs au Québec, dont 27 considérés comme étant hors de contrôle. Ces incendies provoquent denses nuages avec une forte concentration de monoxyde de carbone (CO) et de particules fines, ce qui est dangereux pour la santé.
Ces fumées se déplacent actuellement au-dessus de l’océan Atlantique et devraient atteindre la Belgique ce mercredi, selon les modèles de Copernicus. La Cellule Interrégionale de l’Environnement (Celine), responsable de la surveillance de la qualité de l’air en Belgique, se veut néanmoins rassurante quant à l’impact de ce ciel voilé.
“Ce seront principalement des nuages de haute altitude et ils n’auront pas d’impact critique sur la qualité de l’air au sol”, explique Philippe Maetz, collaborateur scientifique et porte-parole de Celine. “C’est un événement exceptionnel, en effet, mais nous avons déjà connu la même situation en septembre 2020 lorsque les fumées des incendies impressionnants en Californie avaient atteint l’Europe. Cela est spectaculaire lorsque l’on regarde les cartes satellites, mais l’impact sur la qualité de l’air ne devrait pas être important a priori.”
Celine continue de surveiller quotidiennement la qualité de l’air et prévoit d’émettre des avertissements si le seuil d’information concernant les particules fines est dépassé dans une région du pays ou sur l’ensemble du territoire.
