Les gangs d’Haïti assassinent en tongs et en pantalons amples

2024-07-20 20:55:00

Ils kidnappent et font chanter, volent et trafiquent de la drogue, violent et assassinent : des gangs lourdement armés sèment la peur et la terreur en Haïti depuis des années. Plus de 300 groupes se battraient pour la domination dans les quartiers de la capitale Port-au-Prince. Les gangs se battent entre eux, mais travaillent également ensemble pour attaquer des établissements publics tels que des commissariats de police et des prisons, ainsi que des bâtiments gouvernementaux. Grâce à cette approche, ils ont largement placé Port-au-Prince sous leur contrôle.

Le nombre de victimes de gangs en Haïti augmente considérablement

Fin février et début mars, les deux principales associations de gangs, le « G9 – Famille et Alliés » et le G-PEP, ont libéré plus de 4 600 détenus des prisons de la capitale, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). ) signalé. Parmi les évadés figuraient également des chefs de gangs et des personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en juillet 2021.

Après les opérations de libération, les gangs ont recruté des milliers de prisonniers comme nouveaux membres. Selon l’ONU, les enfants sont également recrutés à plusieurs reprises par les gangs, les garçons étant utilisés comme éclaireurs pour les enlèvements et les vols, et les filles pour les tâches ménagères ou comme espionnes. Certains enfants qui tentaient de s’enfuir ont été exécutés.

Au total, environ 2.500 personnes ont été tuées ou blessées par la violence des gangs au premier trimestre 2024, selon l’ONU. Cela représente une augmentation de 53 pour cent par rapport à la période de référence précédente. Cela fait du trimestre le plus sanglant depuis que les Nations Unies ont commencé à enregistrer des statistiques en janvier 2022.

L’ONU constate un « impact humanitaire catastrophique »

La violence a poussé des centaines de milliers d’Haïtiens à fuir. Selon les chiffres de l’ONU, 578 074 des quelque dix millions d’habitants de ce pays des Caraïbes avaient quitté leur domicile à la mi-juin, soit 60 pour cent de plus qu’au début du mois de mars. Des millions de personnes souffrent également de la faim.Haïti-17.22

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) considère cette évolution comme « une conséquence directe d’années d’escalade de la violence ». […] et son impact humanitaire catastrophique. » La crise actuelle en Haïti oblige de plus en plus de personnes à quitter leur foyer et à tout laisser derrière elles. « Ils ne font pas cela à la légère. Et pour beaucoup d’entre eux, ce n’est pas la première fois. »

Il y a quelques jours, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution condamnant fermement la violence des gangs et les activités criminelles en Haïti. Dans ce document, les membres du Conseil expriment leur vive préoccupation face aux expéditions illégales d’armes et de munitions vers Haïti, qui sont liées au contrôle croissant du territoire par des gangs et aux « niveaux extrêmes de violence armée », y compris la violence sexuelle et sexiste.

Une force de sécurité multinationale sous direction kenyane soutient depuis quelques semaines la police haïtienne dans la lutte contre les gangs. Le Conseil de sécurité de l’ONU avait déjà approuvé la mission en octobre dernier. Au total, 3 000 services d’urgence du Kenya, du Bangladesh, du Bénin, du Tchad et des États caribéens des Bahamas et de la Barbade assureront dans un premier temps une plus grande sécurité dans le pays pendant un an.

Les gangs proposent un dialogue au Premier ministre haïtien

Les forces de sécurité semblent déjà faire bonne impression sur les groupes criminels : l’influent chef de gang Jimmy “Barbecue” Cherizier, porte-parole d’une “coalition de gangs” appelée Vivre Ensemble, a appelé le Premier ministre Gary Conille à mener des négociations et déposer les armes fin juin offert. Un « dialogue national » devrait permettre « le rétablissement de la paix » dans l’État caribéen. L’ancien policier d’élite, tenu pour responsable de nombreux massacres à Port-au-Prince, a souligné dans son discours diffusé sur les chaînes de télévision que ses bandes ne devaient pas être considérées comme des bandes armées, mais comme des rebelles et des combattants de la liberté.

Conille a répondu par une menace. Au lendemain du discours de Chérizier, il a prévenu le chef de bande : “Les bandes armées disposent d’un temps très limité pour déposer les armes”. L’État « n’attendra pas éternellement ».

Le photojournaliste mexicain Hector Adolfo Quintanar Perez a rendu visite aux bandes armées de Port-au-Prince. Ses photos de portraits dans la galerie de photos ci-dessus offrent un aperçu rare du monde des gangs haïtiens.

Sources: Nations Unies I, Nations Unies II, “Actualités américaines”, Reuters, Al Jazeera, “Amérique 21” I, « Amérique 21 » II



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