Les gens aiment voler dans les hôtels, mais pas dans les cintres

Menschen klauen wie die Raben, heißt es, und natürlich ist das eine heftige Beleidigung für alle Rabenvögel, die bekanntlich hochintelligent sind und außerdem anders als ihre flügellosen Kollegen niemals ein Handtuch oder einen Bademantel mitgehen lassen würden, nur weil der hübsche Schriftzug eines traditionsreichen Hotels sie ziert. Raben nehmen nur Dinge mit, die sie zum Überleben brauchen. Man nennt das auch jagen. Oft genug entsorgen sie dabei organischen Müll oder Aas; die Tiere arbeiten sozusagen als kostenlose Müllabfuhr und Hygienebeauftragte.

Menschen dagegen klauen wie blöd. Sie klauen alles, was nicht befestigt ist, Teller, den Fön, die Bademäntel, die Kleiderbügel, auf denen die Bademäntel hängen. Die Hotellerie versucht es mit höflichen Warnungen. Neben den schönen Dingen liegen Zettel, auf denen Sätze stehen wie: We provided this bathrobe for you to make your stay as cosy and comfortable as possible. If you wish to take it home with you, we invite you to visit our hotel shop and purchase one. Für alle, die es dann immer noch nicht verstanden haben, steht da noch, auch wieder schön euphemistisch formuliert: Should you prefer the convenience of purchasing the ones provided in your room, we are happy to add the retail value for you to your final bill. Kind regards, your Executive Housekeeper. Auf Deutsch: Alles, was im Zimmer fehlt, finden Sie auf Ihrer Hotelrechnung wieder.

Les gens ne volent pas dans les hôtels parce qu’ils ont absolument besoin de l’article ou parce qu’ils ne l’ont pas encore. Il s’agit du principe du trophée. Vous pouvez l’observer chez des choses comme les gens, par exemple le célèbre armateur Aristote Onassis a collecté épouses trophées comme les autres cintres d’hôtel, il avait déjà une femme, mais il en voulait une qui chante mieux que l’ancienne, et quand il eut finalement Maria Callas, il perdit tout intérêt et chercha quelqu’un qui était photographié encore plus souvent et la trouva veuve du collectionneur de femmes John F. Kennedy. On ne sait pas si Onassis s’est également fait confisquer des objets dans l’hôtel ou dans des hôtels entiers.

L’industrie hôtelière a depuis longtemps développé des stratégies de défense contre le vol ennuyeux des trophées pratiqué par les clients : des jetons cousus qui émettent un bip lorsque vous quittez l’hôtel, des mini-réfrigérateurs dotés de capteurs qui, lorsque vous soulevez une bouteille d’alcool ou une canette de bière, immédiatement envoyez-la à la réception comme achat – une invention qui a maintenant largement disparu parce qu’elle était trop chère et sujette aux erreurs et que le personnel était fatigué de débattre pendant des heures au moment du départ pour savoir si la bouteille venait d’être soulevée ou également vidée.

Ce qui n’a malheureusement pas encore été mis en œuvre dans les hôtels, ce sont les cintres antivol. Il y a des œillets installés sur la tringle à vêtements dans le placard dans lesquels il faut enfoncer laborieusement le crochet du cintre, qui a dégénéré en clou, si vous parvenez à le retirer, ce qui en soi est une imposition et un gaspillage de vie. Si vous essayez d’accrocher ailleurs le cintre qui a été privé de son crochet parce que la robe, dont une tache a été lavée avec un peu de shampoing, doit sécher dans un endroit aéré de la chambre d’hôtel, vous devez d’abord attachez un fil à la tringle à rideau et le fil antivol à celle-ci. Support et sa charge.

Lorsqu’on quitte l’hôtel, rien ne manque, mais la salle ressemble à une installation de biennale d’art contemporain. Laissez les hôteliers décider ce qu’ils préfèrent.