Les grandes banques continuent de financer massivement l’industrie fossile

Au moment où nous cherchons des solutions pour lutter contre le changement climatique et réduire notre empreinte carbone, il est essentiel d’évaluer l’impact de certaines industries sur notre environnement. Parmi les secteurs les plus polluants, l’industrie fossile se distingue par son utilisation intensive des énergies fossiles et ses rejets massifs de gaz à effet de serre. Pourtant, les grandes banques continuent de financer massivement ce secteur en dépit des appels à la transition vers des énergies plus propres. Dans cet article, nous allons explorer cette réalité alarmante, les raisons qui la motivent et les conséquences qui en découlent.


Les grandes banques ont financé des projets carbone pour un montant global de 5 500 milliards de dollars depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, selon le rapport annuel “Miser sur le chaos climatique”. En 2022, ces banques ont accordé 673 milliards de dollars à des entreprises du secteur des hydrocarbures pour financer de nouveaux projets d’extraction et d’exploitation de combustibles fossiles. Bien que ce montant soit en baisse par rapport aux années précédentes, il contredit les engagements en faveur de la neutralité carbone d’ici 2050. Sur les 60 banques examinées, 43 font partie de l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement. Cependant, “59 n’ont pas de politiques suffisamment robustes pour atteindre l’objectif de maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5 °C”. En 2022, c’est la Royal Bank of Canada qui a accordé le plus de financements à l’industrie fossile, avec un montant annuel de 42,1 milliards de dollars. Les banques canadiennes semblent assumer le rôle de “prêteurs de dernier recours” pour les entreprises de l’industrie des hydrocarbures qui essuient des refus de la part de banques européennes. En cumulé, entre 2016 et 2022, ce sont principalement des banques américaines qui ont octroyé les financements fossiles, pour un total de 1 756 milliards de dollars. Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie montre que bien que les investissements dans les combustibles fossiles aient augmenté, ils restent inférieurs de près de 30 % à ce qu’ils étaient au moment de la signature de l’Accord de Paris.