Les guichets d’entreprises en Belgique : comment choisir le bon pour démarrer son activité ?

Les guichets d’entreprises en Belgique : comment choisir le bon pour démarrer son activité ?

“Se rendre dans un guichet d’entreprises n’était clairement pas l’étape la plus compliquée lorsque j’ai démarré mon projet. C’est un passage obligé. Ce qui était délicat, c’était de faire un choix : pourquoi l’un plutôt que l’autre ?” Comme l’Arlonnaise Valérie Diez, tout indépendant doit passer par un guichet d’entreprises pour régler les formalités administratives liées au lancement de son activité.

En Belgique, il existe huit organisations agréées, pour plus de 150 bureaux répartis aux quatre coins du pays. Ce point de contact est chargé d’inscrire les nouveaux indépendants à la Banque-carrefour des entreprises (BCE). “L’inscription à la Banque-carrefour est la seule obligation légale pour laquelle l’indépendant qui souhaite s’établir doit passer par un guichet” explique David Sobrie, manageur régional chez Partena Professional. “On crée son numéro d’entreprise, que l’on appelle “numéro BCE”. Ensuite, on l’active – ou non – à la TVA. Car il y a des professions qui ne nécessitent pas d’activation à la TVA. C’est le cas des médecins, par exemple.”

Pour pouvoir s’installer en tant qu’indépendant, il existe néanmoins certains prérequis. En Wallonie et à Bruxelles, le candidat doit prouver qu’il a les compétences de gestion nécessaires pour piloter son entreprise en bon père de famille.

Lire aussi  « L'un des plus grands escrocs de Nouvelle-Zélande » condamné

“Il y a plusieurs manières de démontrer que l’on a accès à la gestion,” avance Vincent Walbrecq, manageur régional à l’Union des classes moyennes (UCM). “On a la gestion si on a un diplôme d’études supérieures, quelle que soit la filière. Un diplôme du secondaire supérieur peut également être valable, si on l’a obtenu avant le 30 septembre 2000. On a aussi le diplôme de gestion classique, que l’on décroche via le jury central ou l’Ifapme. Les écoles techniques et professionnelles peuvent également l’organiser. En dernier recours, un proche qui a la gestion peut se porter garant.” La personne doit impérativement être majeure, et disposer d’un compte bancaire professionnel ou privé. “On conseille toutefois d’opter pour un compte professionnel, afin d’avoir une séparation avec le patrimoine privé.”

Ces démarches ont un coût. A minima, le futur indépendant devra régler 101 euros pour son inscription à la Banque-carrefour. Il s’agit d’un tarif légal, identique pour tous les guichets d’entreprises du pays.

Mais alors, comment choisir son organisme ? Bien souvent, c’est le panel de services complémentaires qui fait la différence. Parmi ceux-ci, le plus répandu est certainement l’inscription à la TVA, pour lequel il faudra débourser environ 70 euros. Le guichet peut également faire les démarches concernant les autorisations Afsca, ou encore pour la Sabam, par exemple.

Lire aussi  Les taux hypothécaires augmentent légèrement par rapport aux creux de 2023 grâce au rapport sur l'emploi solide

“En soi, l’indépendant peut très bien faire les démarches lui-même, sans faire appel à nous,” précise Vincent Walbrecq, “mais les formulaires sont assez complexes. C’est un peu comme se retrouver face à sa déclaration d’impôt. On perd vite du temps à essayer de comprendre… Beaucoup de clients nous demandent donc une assistance.” Cela dit, un comptable peut également faire ces démarches, notamment en ce qui concerne l’inscription TVA. “Pour le guichet, c’est vraiment tout ce qu’on va offrir comme services à côté de l’inscription BCE qui va jouer : la qualité de ce qu’on propose avant que la personne se lance, nos conseils une fois qu’elle est installée, les formations, les conseils juridiques. Est-ce qu’elle trouve des réponses à ses questions ? Est-ce qu’on la dirige vers le bon organisme ? etc.”

David Sobrie rejoint cette idée d’attrait des services complémentaires. Il a d’ailleurs été à l’origine d’un département dédié à l’accompagnement des indépendants chez Partena Professional, le “Dreams lab”. “L’idée est partie du constat que nous avions encore trop de clients qui n’étaient pas prêts à devenir indépendants. C’est seulement après avoir obtenu leur numéro d’entreprise que certains se demandaient comment ils allaient trouver des clients, facturer leurs prestations, etc. C’est pour cela que je me suis dit qu’il fallait créer quelque chose pour les accompagner. Le Dreams lab, ce sont des ateliers, la possibilité de présenter son projet devant des professionnels mais aussi un pop-up store.”

Lire aussi  Succession et exonération des impôts locaux : ce que vous devez savoir

Notons enfin que l’indépendant ne se rend pas uniquement en guichet d’entreprises au moment de la création de son activité. “On peut faire appel au guichet pour la modification d’une adresse commerciale, un changement de type d’activité voire, en fin de parcours, pour une cessation” détaille Vincent Walbrecq. Bon à savoir : chaque modification, quelle que soit sa nature, est payante pour l’indépendant.
#Devenir #son #propre #patron #Wallonie #ladministratif #nest #pas #quune #formalité
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.