Des grands travaux de renouvellement urbain ont été lancés dans le quartier de la Côte-des-Roses à Thionville dans le cadre de l’ANRU 2. La tour du Chevreuil et ses 52 logements sont en cours de curage avant démolition. Il en est de même pour la barre de la Bécasse. Or, la présence de nids d’hirondelles – classées comme espèces protégées – dans les deux bâtiments pourrait bien retarder le chantier dont le calendrier est arrêté et les marchés publics signés. « Nous avons été avertis par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) il y a une dizaine de jours de la présence de trois nids sur des balcons de la tour du Chevreuil et d’un nid dans la cage d’escalier de la tour de la Bécasse », explique Eric Michel, directeur général de Moselis, le bailleur social propriétaire des immeubles. Car, si ces nids sont actuellement vides, leur destruction ne peut se faire qu’à condition qu’ils soient définitivement abandonnés par les oiseaux.

« On avisera »

« Nous sommes dans l’attente du retour des hirondelles », grince le directeur général de Moselis. Une réunion d’urgence s’est tenue en mairie à Thionville il y a quelques jours pour tenter de sortir de cette « crise ». « Nous allons avec la LPO poser des nids de substitution aux alentours », révèle Eric Michel. Et si la tentative de détourner les hirondelles échoue alors… « On avisera », lâche le directeur général de Moselis qui a programmé la démolition dans le courant du mois de juin.

Neuf mois de retard

Démolition déjà retardée de neuf mois par une action en justice menée tambour battant pour mettre dehors des squatteurs qui avaient pris possession d’appartements vides par l’entremise de marchands de sommeil illégaux peu scrupuleux. Leur expulsion opérée par la force publique en novembre 2022 a ensuite été suivie d’opérations de nettoyage visant à débarrasser les logements de près de 300 mètres cubes d’un enchevêtrement de meubles et de déchets abandonnés par les occupants illégaux, ce qui avait généré un surcoût pour Moselis qui n’était pas prévu au programme.