Les incendies en Bolivie ravagent une superficie comparable à celle de la Suisse et les pompiers ne peuvent pas y faire face

Les incendies en Bolivie ravagent une superficie comparable à celle de la Suisse et les pompiers ne peuvent pas y faire face
Les pompiers forestiers arrivent ce mardi à l’aéroport international de Viru Viru à Santa Cruz (Bolivie). EFE/Juan Carlos Torrejón

Les incendies de forêt en Bolivie ils sont toujours hors de contrôle et ont consommé près de 4 millions d’hectares jusqu’à présent cette annéeun superficie équivalente à la quasi-totalité de la Suisse. Au fur et à mesure que l’incendie se propage, le gouvernement renforce les tâches des pompiers, qui sont encore insuffisantes, c’est pourquoi il a annoncé la location d’avions ravitailleurs et l’arrivée de davantage de brigades internationales.

Les derniers rapports indiquent 74 incendies actifs seulement dans le département de Santa Cruz. Selon les données publiées par le journal Le devoiril ministère de la Défense A ce jour, elle a mobilisé quatre hélicoptères et quatre avions de fumigation, dont la capacité maximale est de 800 litres d’eau, mais il faut des avions de plus grande capacité.

La persistance des incendies a provoqué une situation sanitaire qui atteint des niveaux critiques, notamment dans les zones rurales, où le feu a atteint certaines maisons et au moins deux communautés ont dû être évacuées pour des raisons sanitaires. La fumée a également recouvert toutes les villes du pays, ce qui a provoqué la suspension des cours en présentiel dans au moins six départements et l’interruption des opérations aériennes en raison de la faible visibilité.

Ce mercredi matin À Santa Cruz de la Sierra, un indice de qualité de l’air supérieur à 400 a été enregistré selon la mesure IQAir, une catégorie considérée comme « dangereuse » pour la santé de la population. Dans d’autres capitales du pays, la mesure s’articule autour des catégories « nuisibles aux groupes vulnérables » et « très nuisibles ».

Les cabines du téléphérique descendent d'El Alto à La Paz, au milieu de la fumée des incendies de forêt dans l'est de la Bolivie, le 9 septembre 2024. (Photo de JORGE BERNAL / AFP)
Les cabines du téléphérique descendent d’El Alto à La Paz, au milieu de la fumée des incendies de forêt dans l’est de la Bolivie, le 9 septembre 2024. (Photo de JORGE BERNAL / AFP)

Après deux mois d’incendies dans la région du Chiquitanie et au moins une semaine de fumée persistante dans la capitale Santa Cruz, Dimanche, le Gouvernement a déclaré le département sinistré en raison des incendies de forêt.. Alors que le niveau national a déclaré samedi l’urgence en raison de l’incendie et une alerte sanitaire en raison de la pollution dans le pays, ce qui rend viable l’aide internationale pour lutter contre l’incendie. Ces derniers jours, des brigades sont arrivées de Brésil et des experts de Chiliet d’autres équipes du Venezuela et de France les rejoindront.

Mardi à Paix a été fait une marche massive pour exiger une action contre les incendiesrécurrents depuis plusieurs années à cette période de l’année, et des appels ont été annoncés dans d’autres villes. Avec des légendes sur les panneaux qui disaient «la nature est notre maison”, “La Bolivie ne peut plus respirer», les manifestants ont demandé l’abrogation des réglementations autorisant le défrichement et le brûlage à des fins agricoles.

De l’opposition, le groupe La Communauté citoyenne a préparé un projet de loi en 2023 pour éliminer les lois qu’ils qualifient d’« incendiaires » et espèrent qu’elles seront examinées dans les semaines à venir.

Les habitants de la communauté palestinienne de la municipalité bolivienne de Concepción ont été évacués en raison de l'épaisse fumée et de la proximité des incendies.
Les habitants de la communauté palestinienne de la municipalité bolivienne de Concepción ont été évacués en raison de l’épaisse fumée et de la proximité des incendies.

Le ministère de l’Environnement et de l’Eau a indiqué que 60% de la surface brûlée correspond à des prairies et 40% à des zones forestièreset que la cause principale des incendies vient de la pratique agricole traditionnelle des « chaqueos » qui consiste à brûler la terre avant de faire pousser les cultures et qui est protégée par la réglementation bolivienne. Cependant, ces « brûlages contrôlés » deviennent souvent incontrôlables à cause des vents et de la sécheresse.

Bien que le Autorité des forêts et des terres (ABT) décrète des interdictions temporaires, celles-ci ne sont souvent pas respectées en raison de l’insignifiance des amendes, du manque de contrôle et de l’impunité. Au cours des dernières heures, on a appris qu’un homme accusé d’avoir déclenché un incendie de forêt avait été libéré à condition de planter 100 plants dans une zone protégée. Le procureur départemental de Santa Cruz, Roger Mariaca, a affirmé que la mesure visait à décongestionner les centres pénitentiaires.

Entre 2019 et 2023 en moyenne 4,3 hectares ont été brûlés par anselon les données présentées par le directeur de l’Institut national de réforme agraire, Eulogio Núñez, lors d’un débat organisé par la Vice-présidence de l’État et la Fondation Friedrich Ebert.

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