Les indicateurs économiques pointent vers un ralentissement du marché de l’emploi au Canada, selon des économistes de la Banque Nationale et de Desjardins. Bien que la pénurie de main-d’œuvre persiste, le nombre de postes vacants a diminué et les heures travaillées ont également baissé. Les économistes notent également une hausse de 0,2% du taux de chômage en mai et une perte de 17 000 emplois, attribuée à un ralentissement économique. Bien que certains économistes se méfient des projections hâtives, cet affaiblissement pourrait être la conséquence de l’augmentation du taux directeur de la Banque du Canada et les économistes s’attendent à ce que l’emploi continue de ralentir dans les mois à venir.

Les indicateurs économiques pointent vers un ralentissement du marché de l’emploi au Canada, selon des économistes de la Banque Nationale et de Desjardins. Bien que la pénurie de main-d’œuvre persiste, le nombre de postes vacants a diminué et les heures travaillées ont également baissé. Les économistes notent également une hausse de 0,2% du taux de chômage en mai et une perte de 17 000 emplois, attribuée à un ralentissement économique. Bien que certains économistes se méfient des projections hâtives, cet affaiblissement pourrait être la conséquence de l’augmentation du taux directeur de la Banque du Canada et les économistes s’attendent à ce que l’emploi continue de ralentir dans les mois à venir.

Il peut y avoir des anachronismes et des variations mensuelles, mais la tendance est maintenant là. « Et je crois que ce sera encore plus clair lors des prochains mois », affirme l’économiste Daniel Denis lors d’une entrevue à Radio-Canada. Tous les indicateurs pointent dans la même direction. Bien que la pénurie d’emplois demeure importante, le nombre de postes vacants a diminué ces derniers mois, passant de 990 000 en mars 2022 à 815 300 en mars dernier. De plus, les heures travaillées ont beaucoup diminué, et avec les dernières données de l’emploi, on constate que les mises à pied se sont déjà amorcées. Les pancartes « Nous embauchons », très présentes depuis la pandémie devant les entreprises, pourraient devenir plus rares dans certains secteurs de l’économie dans les prochains mois.

« C’est la suite logique pour les entreprises. Elles ont moins de profits et lorsqu’on fait face à un ralentissement, on retire les emplois affichés, puis on coupe les heures et finalement, dans certains cas, on fait des mises à pied. Tout cela a commencé, on le voit de plus en plus », explique M. Denis.

En mai dernier, le taux de chômage a augmenté de 0,2 % à 5,2 % au Canada, et 17 000 emplois ont été perdus. Il s’agit de la conséquence du ralentissement économique, comme l’a confirmé Statistique Canada lors de la publication de ses chiffres, vendredi. Toutefois, cela contraste avec la fin de l’année passée et le début de 2023, où le marché de l’emploi était en ébullition malgré les hausses de taux d’intérêt, avec 104 000 emplois créés en décembre et 150 000 en janvier.

Selon la Banque Nationale, le marché du travail allait subir les contrecoups de l’augmentation du taux directeur. Avec le ralentissement prévu, les entreprises voulaient contrôler leurs coûts, un phénomène qui risque de s’accentuer dans les prochains mois. Toutefois, les économistes de Desjardins se méfient des projections trop précoces. « Un mois ne fait pas une tendance », explique Marc Desormeaux, économiste principal au mouvement Desjardins.

Bien que la croissance de l’emploi chez les jeunes ait diminué en mai dernier, l’emploi a connu une croissance chez les 25 ans et plus. « Il faut donc mettre des nuances dans les chiffres présentés. On peut penser que le marché est plus fort que celui présenté dans les manchettes », souligne M. Desormeaux.

Malgré ces données du marché de l’emploi en berne, l’inflation a légèrement augmenté à 4,4 % en avril, et l’économie canadienne a crû de 3,1 % au premier trimestre, deux arguments qui ont poussé la Banque du Canada à hausser son taux directeur une neuvième fois depuis mars 2022. Tout dépendra des autres indicateurs, tels que le marché immobilier, la croissance de l’économie, l’évolution des salaires, et bien évidemment l’indice des prix à la consommation (IPC), si l’institution décidera de passer son tour en juillet et de donner une pause aux ménages.

Pour plusieurs économistes, il faudra prendre son mal en patience et attendre encore plusieurs mois jusqu’à ce que l’économie se retrouve en récession ou en ralentissement, à ce moment-là seulement la baisse des taux d’intérêt pourrait se concrétiser.
#début #ralentissement #léconomie #canadienne
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.