2024-08-01 04:54:38
Sur l’avenue Andrassy, au cœur de la capitale hongroise Budapest, se dresse un magnifique bâtiment : l’Opéra d’État hongrois. Il s’agit de l’une des institutions musicales les plus importantes du pays, qui enchante le public depuis son achèvement en 1884. Sa grandeur et son acoustique en font l’un des plus beaux opéras du monde.
L’Opéra national hongrois a été le théâtre de nombreux moments mémorables. Par exemple, en 1888, son directeur musical, le compositeur Gustav Mahler, alors âgé de 28 ans, dirigea la première mondiale de sa Symphonie n°1, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère musicale.
Le 23 juillet, l’Orchestre symphonique des jeunes de Guangzhou, dont le siège est dans la province du Guangdong, a interprété des pièces classiques chinoises et occidentales pour célébrer le 75e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Hongrie, utilisant la musique pour raconter une histoire culturelle d’harmonie et de destin partagé.
Après avoir conclu le concert, l’orchestre de jeunes a également fait ses débuts au Centre national des arts du spectacle à Pékin vendredi en interprétant les mêmes morceaux.
« La musique que nous avons interprétée lors des concerts était techniquement et artistiquement exigeante. Nous avons travaillé très dur pendant les répétitions et avons fait de notre mieux dans nos performances. J’en suis très fière », déclare Jing Huan, directrice musicale et cheffe principale de l’orchestre des jeunes. Elle ajoute que plus de 100 membres de l’orchestre, principalement des élèves de collèges de Guangzhou, se sont produits à Budapest.
« Ils ne montraient aucun signe de fatigue après ce long voyage. Au contraire, ils étaient débordants d’énergie et de vitalité, affichant un niveau d’immersion et d’imagination qui surpassait même celui des orchestres symphoniques pour adultes plus expérimentés », explique Jing.
La première moitié des deux concerts a été consacrée à des compositions chinoises, dont le prélude symphonique d’Instants d’un opéra de Pékin de Chen Qigang, et le concerto pour violoncelle et pipa (un luth chinois à quatre cordes) A Happy Excursion de Zhao Lin, avec les solistes Li-Wei Qin au violoncelle et Zhang Qiang au pipa.
« J’aime particulièrement Moments From a Peking Opera, même si c’est très difficile à jouer. Je dois pouvoir contrôler mes doigts pour exprimer cette sensation calme et éthérée. En revanche, j’ai aussi besoin de jouer fort, avec une expression dramatique », explique Huang Jingyu, altiste de 12 ans, qui joue avec l’orchestre de jeunes depuis 2018. « C’est toujours une expérience formidable de jouer de la musique avec les autres membres de l’orchestre qui partagent un amour pour la musique. »
« Dans la musique jouée par ces jeunes, on peut presque entendre les grands récits d’une terre ancienne et les traditions esthétiques des Chinois. En tant que membre du public, j’ai été émue aux larmes par le talent pur dont ces jeunes musiciens ont fait preuve. La musique est un langage international qui peut unir les gens et aider à construire ensemble un avenir meilleur », a déclaré la danseuse de ballet Aliya Tanykpayeva, née au Kazakhstan et première ballerine de l’Opéra national hongrois, après le concert.
Durant la deuxième partie, l’orchestre a joué la Rhapsodie hongroise n° 2 de Franz Liszt et la Suite L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky (version 1919).
Selon Jing, la Rhapsodie hongroise n° 2 de Liszt a été le point culminant de la tournée et a démontré l’énergie et le dynamisme juvéniles de l’orchestre. « Le romantisme et la sensibilité des jeunes interprètes étaient particulièrement émouvants », dit-elle.
« La pièce la plus intéressante que nous avons jouée était The Firebird Suite, qui était aussi la plus difficile pour moi. La composition gagne progressivement en intensité, créant une atmosphère d’anticipation. J’aime aussi l’utilisation dynamique et colorée des instruments de musique », explique Song Wanlin, 23 ans, qui joue de la flûte. Song a rejoint l’orchestre en 2015 et étudie actuellement à la Hochschule für Musik Franz Liszt Weimar (Université de musique Franz Liszt de Weimar).
Alors que la note finale de la Suite L’Oiseau de feu s’estompait lentement, le public de l’Opéra national hongrois a éclaté en applaudissements prolongés et enthousiastes.
Selon le chef d’orchestre Chen Zhimin, l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Guangzhou a effectué des tournées internationales depuis 2015, notamment en Allemagne, en France, au Japon et en Espagne, et a laissé son empreinte sur de nombreux événements musicaux prestigieux du monde. L’année dernière, l’orchestre s’est produit au Festival de Verbier en Suisse. Avant cela, il a donné des concerts commémoratifs à Barcelone, Valence et Madrid, pour marquer le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Espagne.
Fondé en juillet 2011, l’Orchestre symphonique des jeunes de Guangzhou a été le premier en Chine à être organisé et administré par un orchestre professionnel – l’Orchestre symphonique de Guangzhou – qui encadre ses membres, qu’ils aient ou non une formation musicale.
Pour son 10e anniversaire en juillet 2021, l’orchestre a entamé sa première tournée en Chine. Bien que ses membres soient jeunes, ils ont travaillé avec de nombreux musiciens accomplis, parmi lesquels le chef d’orchestre Yu Long, le compositeur et chef d’orchestre Tan Dun, le violoncelliste Yo-Yo Ma et le pianiste Chen Sa.
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