Les jeunes Suisses peinent à lire : un danger pour la démocratie

Les jeunes Suisses peinent à lire : un danger pour la démocratie

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EducationLes jeunes Suisses ont de plus en plus de difficultés à lire

Les compétences en lecture des jeunes de 15 ans se détériorent. En parallèle, les «fake news» deviennent de plus en plus sophistiquées. C’est un danger pour la démocratie, alertent les spécialistes.

Un quart des élèves en fin de scolarité obligatoire peinent à décrypter un texte court.

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En Suisse, la moitié des jeunes de 15 ans ont du mal à comprendre des textes simples, rapporte la «NZZ am Sonntag». La dernière étude du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) a montré que 25% des élèves en fin de scolarité obligatoire étaient incapables de rechercher des informations simples dans un texte court. Leurs compétences en lecture sont considérées comme insuffisantes.

Un autre quart a pu filtrer les informations les plus importantes lors de cette enquête. Mais ces jeunes restent également fragiles: lorsqu’ils étaient confrontés à des informations dérangeantes ou à une forme de texte inhabituelle, ils échouaient également à les décrypter. «Ces élèves ne sont pas suffisamment équipés pour la vie de tous les jours», relève Maik Philipp, professeur de didactique à la Haute École pédagogique de Zurich.

Pire: dans une société démocratique, les personnes ayant des difficultés en lecture ont plus qu’un simple problème privé et professionnel. Il leur est également difficile d’obtenir suffisamment d’informations pour participer aux votations en tant que citoyens. Ils sont sensibles aux «fake news» et aux théories du complot, car elles apparaissent souvent déguisées sur les réseaux sociaux.

Intervene in time

En Suisse, les compétences de base des élèves de deuxième et de neuvième année sont régulièrement testées. «Mais nous ne savons pas ce qui se passe entre les deux. Ce serait donc un grand avantage si nous pouvions évaluer les compétences en lecture en quatrième année. Il serait ainsi possible d’intervenir à temps. Malheureusement, cela n’est déjà plus possible avec PISA», analyse Anke Schmitz, professeure de didactique à la Haute École pédagogique de Zurich. En effet, dans la grande majorité des cas, les jeunes de 15 ans dont les compétences en lecture ont été jugées insuffisantes dans l’étude ne sont scolarisés que pour une courte période: ils quittent l’école peu de temps après.

La nouvelle étude PISA sera publiée début décembre. Ses résultats pourraient fondamentalement remettre en question la façon d’enseigner la lecture en Suisse.

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