Les libéraux canadiens utilisent des tactiques politiques à court terme, peu importe les conséquences pour le pays

Les libéraux canadiens utilisent des tactiques politiques à court terme, peu importe les conséquences pour le pays

Peu importe les conséquences à long terme pour le Canada, les libéraux sont prêts à faire n’importe quoi à court terme si cela peut les aider politiquement. Cette légèreté d’approche pourrait avoir des conséquences graves.

Après un été de passivité et d’apathie, les libéraux se sont réveillés la veille de la rentrée parlementaire avec 15% de soutien en moins que les conservateurs de Pierre Poilievre. Il fallait une distraction massive pour changer le cours des choses et Justin Trudeau en avait une toute prête, qu’il avait gardée précieusement dans sa manche pour l’occasion.

Trudeau a appuyé sur le bouton panique et a lâché une bombe aux répercussions énormes.

Il s’est levé à la Chambre des Communes et, avec de fortes intonations, a annoncé que le gouvernement de l’Inde avait participé à l’assassinat d’un citoyen canadien sur le sol canadien.

Soyons clairs. Justin Trudeau n’a pas reçu cette information le matin même. Il la savait depuis des semaines. Il était conscient qu’une bombe pouvait aspirer toute l’attention.

En l’occurrence, il a monopolisé chaque micro et chaque caméra pour cette journée de rentrée, qui s’annonçait difficile.

  • Écoutez l’émission Lisée – Mulcair avec Richard Martineau diffusée en direct tous les jours à 8h50 sur Radio QUB :
Un calcul partisan avant tout

Trudeau a réussi à effacer largement les partis d’opposition, mais pas complètement. Pierre Poilievre a réussi à poser une question aussi simple que pertinente : avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?

Il y a une tradition à Ottawa. Le chef de l’opposition est nommé membre du conseil privé. J’ai bénéficié de cette tradition sous Stephen Harper.

Il y a des raisons institutionnelles et pratiques pour cela.

Une fois assermenté, un Premier ministre peut partager des secrets d’État avec le chef de l’opposition, et le secret du conseil privé entre en jeu. C’est bon pour la démocratie. Trudeau aurait dû suivre cette tradition avec Poilievre, qui est toujours membre du conseil privé car il a déjà été ministre fédéral.

Le fait qu’il ne l’ait pas informé à l’avance est un élément supplémentaire montrant que la déclaration de Trudeau lundi était avant tout un calcul partisan, et non une question d’État.

Trudeau sur la scène internationale

Le gouvernement Trudeau a du mal à gérer le Canada. Une augmentation massive du nombre de fonctionnaires et des budgets incontrôlables n’ont rien changé au fait que l’administration publique de ce pays est déplorable.

C’est le rôle d’un Premier ministre d’être notre porte-parole sur la scène internationale, et à cet égard, Trudeau se débrouille bien.

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Adulé sur la scène mondiale, il a été traité comme une véritable rock-star au début de son mandat. Huit ans plus tard, il est maintenant l’un des joueurs les plus anciens à chaque réunion du G-20 ou du G-7.

Mais au-delà des questions de personnalité, le Canada a autant de difficultés à gérer ses affaires internationales que tout le reste.

Je ne doute pas que Trudeau ait reçu des informations de nos services de sécurité pour soutenir ces allégations très graves.

Notre relation avec l’Inde, un pays extrêmement important pour notre économie, risque d’être compromise si nous ne fournissons pas rapidement ces preuves.

Le fardeau repose maintenant sur Trudeau.

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