Home » Économie » Les livreurs de nourriture Uber Eats exigent plus de salaire et de respect (Bruxelles)

Les livreurs de nourriture Uber Eats exigent plus de salaire et de respect (Bruxelles)

by Nouvelles
Les livreurs de nourriture Uber Eats exigent plus de salaire et de respect (Bruxelles)

Un service de livraison de repas d’Uber Eats — © MARC HERREMANS – MEDIAHUIS

Une soixantaine de livreurs de repas de la plateforme Uber Eats se sont mobilisés mercredi au siège de l’entreprise à Bruxelles. Leurs salaires n’ont pas été économisés depuis cinq ans, affirment les coursiers.

Les livreurs de repas Uber Eats réclament un meilleur salaire et plus de respect pour leur travail, selon une manifestation au siège d’Uber Eats à Bruxelles. Cette action fait partie d’une grève de deux jours à travers le pays, qui a débuté mardi et est co-organisée par le syndicat chrétien ACV-CSC et la Maison des Livreurs. Les fournisseurs des plateformes concurrentes Deliveroo et Takeaway.com étaient également présents.

Concrètement, les livreurs réclament une augmentation de salaire de 2 euros par trajet et de 0,5 euro par kilomètre parcouru. Les salaires des fournisseurs d’Uber Eats n’ont pas été économisés depuis 2019, « malgré une inflation de 20 % », affirment les coursiers.

« Zone grise »

En outre, ils exigent également un droit de réponse en cas de plaintes et de licenciements forcés ultérieurs. À ce jour, Uber Eats et Deliveroo peuvent arrêter du jour au lendemain l’application de la plateforme grâce à laquelle les fournisseurs acceptent les commandes. Ceci sans aucune forme de concertation avec le livreur concerné.

« Aujourd’hui, les fournisseurs évoluent encore dans une zone grise entre le statut de salarié et celui d’employé », précise Martin Willems, représentant d’ACV-CSC. Depuis 2023, les fournisseurs sont considérés comme des salariés, même si les entreprises ne l’appliquaient pas jusqu’à aujourd’hui. En plus de cela, ils ne sont payés que 4,42 euros par livraison, « bien en dessous du SMIC ».

“Gouvernement du saumon”

C’est pour cette raison que les militants dénoncent également « l’inaction » du gouvernement fédéral et du ministre du Travail Pierre-Yves Dermagne (PS). Le gouvernement fédéral doit assumer ses responsabilités et respecter les droits des travailleurs, disent-ils.

L’action visait principalement Uber Eats, même si Deliveroo fonctionne avec le même système. Les fournisseurs de Takeaway.com sont déjà salariés, ils n’étaient présents que par solidarité avec leurs collègues.

Des actions ont également été entreprises mercredi à Alost et à Anvers. Plusieurs barrages ont également été mis en place.

Uber a déclaré mercredi dans une réponse qu’il prenait au sérieux les commentaires des coursiers. « Aujourd’hui, un petit groupe de chauffeurs-livreurs a fait entendre sa voix. Nous prenons toujours très au sérieux les commentaires des coursiers et nous sommes en dialogue constant avec eux, par exemple par le biais de tables rondes et de notre équipe d’assistance. De plus, la décision de désactiver un compte n’est jamais facile et est toujours prise sous la supervision d’au moins deux experts de notre équipe”, a déclaré un porte-parole.

2024-05-01 22:00:51
1714627339


#Les #livreurs #nourriture #Uber #Eats #exigent #salaire #respect #Bruxelles

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.