La semaine boursière en Asie et en Europe a commencé comme s’est terminée la dernière aux Etats-Unis : avec des baisses significatives des principaux indices. La bourse japonaise a chuté de 12,4% et a enregistré sa pire journée depuis octobre 1987, tandis que les bourses européennes ont ouvert ce lundi avec des dévaluations d’environ 2%, y compris la Bourse de Lisbonne.
À l’origine de cette réaction des investisseurs face aux actifs plus risqués se trouvent les doutes entourant l’évolution de l’économie nord-américaine, après qu’un ensemble d’indicateurs publiés la semaine dernière ait fait craindre qu’un ralentissement économique aux États-Unis puisse déclencher une récession mondiale.
Le mouvement des investisseurs – amplifié par le manque de liquidité typique de la saison estivale – a conduit à une fuite vers les monnaies suisses et japonaises, ou vers les bons du Trésor américain, beaucoup récoltant les gains accumulés au cours des derniers mois de forte appréciation boursière et pour se protéger de l’incertitude économique grâce à des actifs moins risqués et moins volatils.
Vendredi, les indices de Wall Street avaient déjà anticipé cette réaction, avec des dévaluations prononcées après deux séances négatives, après que les données sur l’emploi aient déçu les analystes et accru les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale américaine pourrait être plus agressive dans une éventuelle baisse des taux d’intérêt afin de stimuler l’activité économique.
Cette semaine sera marquée par la publication de nouvelles données économiques aux États-Unis, qui devraient continuer de donner le ton à ces fluctuations des marchés mondiaux.