(Photo : La Presse Canadienne)
RÉVISION DES MARCHÉS. Les bourses mondiales évoluent sans direction claire ce lundi alors qu’elles attendent les prochaines décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed), les investisseurs espérant une pause dans sa politique de resserrement monétaire.
Wall Street s’apprête à une ouverture contrastée. Vers 7h35 GMT, le contrat à terme du Dow Jones prenait 0,06 %, celui du S&P 500 0,05 %, tandis que celui du Nasdaq reculait de 0,15 %.
Indices boursiers à 7h45
En Europe, Londres était en hausse de 0,49 %, Francfort de 0,09 %, tandis que Paris lâchait 0,13 % et Milan 0,21 %.
En revanche, en Asie, la bourse de Tokyo a battu un record en clôture vieux de 33 ans, soutenue par les derniers chiffres de l’emploi américain publiés vendredi. L’indice vedette Nikkei a bondi de 2,20 %, un niveau jamais atteint depuis juillet 1990, et l’indice élargi Topix de 1,7 %.
Contexte
« Nous sommes de nouveau confrontés à une bonne dose d’incertitude quant aux perspectives de la Réserve fédérale américaine (Fed) à court terme », expliquent les analystes de la Deutsche Bank.
Les investisseurs étaient persuadés à l’issue de la dernière réunion en mai que la Fed allait faire une pause sur la hausse de ses taux directeurs, voire même les baisser nettement d’ici la fin de l’année, mais les chiffres montrant une activité économique encore forte modifient un peu leurs perspectives.
« Bon nombre de données économiques suggèrent que les hausses de taux jusqu’à présent ont eu peu d’effet », note Michael Hewson de CMC Markets.
Ainsi, « 339 000 nouveaux emplois ont été créés en mai, bien au-dessus des 180 000 prévus par les analystes », rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Toutefois, en parallèle, la croissance des salaires a ralenti, un signe positif dans la lutte contre l’inflation que mènent les banques centrales, et le taux de chômage a augmenté.
En attente de la réunion de la Fed, prévue les 13 et 14 juin, les publications macroéconomiques devraient continuer à susciter l’attention des marchés. À l’agenda ce lundi, peu après l’ouverture des marchés américains, sera publié l’indice d’activité dans les services ISM pour mai aux États-Unis.
Sur le marché obligataire, les taux des États européens remontent pour la deuxième séance de suite. Le taux américain à 10 ans s’élève à 3,75 %, contre 3,59 % jeudi à la clôture et 3,69 % vendredi.
Asos s’envole
Le groupe britannique de vente en ligne d’habillement Asos gagnait plus de 8 % après une information de presse évoquant une possible offre de reprise à un milliard de livres (1,16 milliard d’euros) par une filiale turque du chinois Alibaba, Trendyol.
Côté matières premières et devises
L’Arabie Saoudite s’est engagée dimanche à réduire sa production de pétrole d’un million de barils par jour à compter de juillet, à l’issue d’une réunion des pays de l’OPEP et de leurs alliés. « Cela ramènerait le niveau de production du pays à environ neuf millions de barils par jour le mois prochain, soit le niveau le plus bas depuis des années », souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
Après cette annonce, le pétrole rebondit. Vers 7h30, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 1,86 % à 77,55 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, gagnait 2,02 % à 73,19 dollars.
Le dollar perd du terrain : il est en baisse de 0,18 % face à l’euro, à 1,068 8 dollar pour un euro, et lâche 0,57 % face à la livre sterling, à 1,238 1 dollar pour une livre.
Le bitcoin reculait de 1,73 % à 26 775 dollars US.
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