2024-11-08 11:49:00
Les maladies graves telles que le cancer sont non seulement physiquement épuisantes et douloureuses, mais elles imposent également une immense pression psychologique aux patients et à leurs familles. Même un mauvais mot peut déclencher encore plus de peur et de désespoir chez les personnes concernées qu’elles n’en ressentent déjà. Une condition peu propice au bien-être et à une éventuelle guérison.
Ce sont souvent les médecins traitants qui nuisent négligemment à l’état mental de leurs patients avec des déclarations insensibles. Des chercheurs de l’Université Texas A&M aux États-Unis ont expliqué dans un article scientifique comment les médecins peuvent communiquer mieux et surtout avec plus de compassion avec leurs patients gravement malades. C’est dans le journal” ScienceDirect ” apparu.
« Jamais les mots » ne causent des dommages émotionnels
Selon le journal, les médecins ont souvent recours à des communications et à des déclarations condescendantes, notamment lors de conversations difficiles avec des patients gravement malades. Ces mots résonnent alors auprès des patients et des familles émotionnellement perturbés. « Même un seul mot peut effrayer ou priver les patients de leur pouvoir – et éventuellement entraver les tentatives de prise de décision partagée », préviennent les auteurs.
C’est pourquoi il est important que les médecins n’utilisent pas certaines déclarations ou certains mots en premier lieu. À l’aide d’analyses documentaires et d’entretiens avec d’autres médecins, les auteurs ont identifié certains mots et expressions que les médecins ne devraient pas utiliser. Ils les appellent « jamais de mots ». Parce qu’ils n’apportent aucun bénéfice et causent un préjudice émotionnel aux patients.
Ces neuf phrases ou mots sont interdits
Ces « jamais de mots » ou d’expressions sont :
- “Nous ne pouvons rien faire d’autre”
Raison: Même s’il n’y a aucune chance de guérison, le médecin doit encourager le patient à le traiter du mieux possible. Alternative : « La thérapie X n’a pas réussi à contrôler la maladie, mais nous avons la possibilité de nous concentrer sur un traitement qui améliore les symptômes et la qualité de vie. » - “Il/elle ne s’améliorera pas “
Raison: Un pronostic négatif doit être remplacé par une expression d’inquiétude. Alternative : « J’ai peur qu’il/elle ne s’améliore pas. » - “ Faut-il tout essayer ? “
Raison: Au lieu de Il est préférable de poser des questions suggestives pour inviter le patient au dialogue. Alternative : « Discutons des options disponibles si la situation s’aggrave. » - “ Tout ira bien ! “
Raison: Les médecins doivent offrir un soutien réaliste et humain. Mieux : « Je suis là pour vous accompagner tout au long du processus. » - “ combat/bataille “
Raison: Les médecins doivent éviter de donner l’impression qu’une maladie peut être vaincue par la simple volonté. Cela pourrait donner aux patients l’impression de décevoir leur famille s’ils ne se rétablissent pas ou ne se battent pas plus fort. Mieux : « Nous affronterons ensemble cette grave maladie. » - “ Pourquoi as-tu attendu si longtemps avant de venir chez nous ? “
Raison: Cela rejette la faute sur le patient et peut provoquer davantage d’inquiétude. Mieux : « Je suis content que vous soyez venu vers nous. » - “ Qu’ont fait/dit les autres médecins ? “
Raison: Ne mettez pas en doute les autres professionnels, mais concentrez-vous plutôt sur ce qui est encore possible. Mieux : « Je suis content que vous soyez venu me voir pour un deuxième avis. Réfléchissons à ce que nous pouvons faire ensuite. - “ Ne nous inquiétons pas de ça maintenant . “
Raison: Cela semble dédaigneux et ne répond pas aux préoccupations légitimes du patient. - “Tu as de la chance, ce n’est que l’étape 2.”
Raison: Présomptueux et suggérant que le patient devrait être reconnaissant.
Encourager les patients et leurs familles à engager le dialogue
“ Jamais les mots n’arrêtent la conversation “, continue le journal. Les auteurs recommandent donc aux médecins d’entamer plutôt un dialogue avec leurs patients et de demander aux familles concernées de fournir des questions et des réponses honnêtes et réfléchies. Les médecins et le personnel médical devraient apprendre à reconnaître les mots et les expressions qui provoquent involontairement de la peur, blessent ou empêchent l’action, et s’efforcent de repenser leur propre communication, poursuit le document.
Cela redonne aux patients le pouvoir de travailler activement avec l’équipe de traitement et de prendre les meilleures décisions possibles en matière de traitement et de soins. Cela devrait être l’objectif de tous les médecins, même si cela s’avère souvent difficile dans le cadre d’une routine clinique quotidienne trépidante.
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