Depuis son arrivée en Biélorussie, un mois après l’échec de sa tentative de prise de contrôle de Moscou, le groupe Wagner suscite des inquiétudes chez les pays voisins, qui redoutent une potentielles attaque des mercenaires.
Une menace réelle ? Alors que la milice Wagner s’est installée en Biélorussie grâce à un accord entre son chef Evguéni Prigojine et Vladimir Poutine, les pays voisins restent vigilants. C’est notamment le cas de la Pologne, qui craint des actions près de sa frontière.
Les miliciens russes cherchent à « provoquer différentes crises principalement dirigées contre la Pologne », a clairement expliqué Jaroslaw Kaczynski, le chef du parti nationaliste au pouvoir Droit et Justice (PiS), tandis que le président polonais Andrzej Duda avait déclaré vendredi 28 juillet renforcer les contrôles à la frontière polono-biélorusse, comparant la présence de ce groupe paramilitaire à une « véritable menace » pour son pays.
La crainte de soldats russes déguisés
Le président polonais avait également annoncé craindre que des miliciens, représentant selon lui 8 000 personnes, se déguisent en soldats biélorusses aux postes-frontières, et pénètrent sur son territoire. Le chef de l’État a également évoqué la Lituanie et la Lettonie, qui sont également voisines de la Biélorussie.
De son côté, la version russe fait état de formations militaires dispensées par les soldats de Wagner aux troupes d’Alexandre Loukachenko.
« L’OTAN doit dire à l’unanimité aux sociétés polonaise et lituanienne que si un homme de Wagner met le pied sur le territoire lituanien ou polonais, alors tous les combattants de Wagner seront détruits, où qu’ils se trouvent », a lancé Volodymyr Zelensky avant le sommet de Vilnius, qui s’est tenu du 11 au 12 juillet dernier.
