Les microplastiques présents dans l’eau potable affectent le comportement et l’immunité des souris, révèle une étude

Les microplastiques présents dans l’eau potable affectent le comportement et l’immunité des souris, révèle une étude

Une étude publiée dans le Revue internationale des sciences moléculaires a découvert les effets surprenants des microplastiques sur les souris, révélant des changements comportementaux et des réponses immunitaires importants chez les sujets jeunes et âgés. Cette recherche élargit notre compréhension de la façon dont ces polluants environnementaux pourraient affecter les mammifères, y compris potentiellement les humains.

Les microplastiques, minuscules particules de plastique de moins de 5 millimètres de diamètre, constituent une préoccupation croissante tant pour les environnementalistes que pour les professionnels de la santé. Présentes dans tout, des plans d’eau aux tissus humains, ces particules sont devenues un symbole de pollution moderne. Des études antérieures se sont principalement concentrées sur les effets nocifs de ces particules sur la vie marine, qui provoquent un stress oxydatif, une inflammation et une diminution de la vitalité cellulaire. Cependant, leur impact sur les mammifères, notamment au niveau cognitif et biologique, est resté largement inexploré.

L’étude, menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Rhode Island, visait à combler ce manque de connaissances. Les microplastiques étant une constante dans l’environnement et déjà prouvés nocifs pour les organismes marins, l’équipe a cherché à comprendre si des effets néfastes similaires pouvaient être observés chez les mammifères. Ils ont spécifiquement choisi d’explorer comment ces particules pourraient influencer le comportement et les réponses immunitaires des souris, fournissant ainsi des informations qui pourraient avoir des implications plus larges pour d’autres mammifères, y compris les humains.

Pour tester leurs hypothèses, les chercheurs ont mené une expérience sur des souris femelles C57BL/6J, ou « black 6 », divisées en groupes jeunes et vieux de 40 chacun. Ces souris ont été exposées à diverses concentrations de microplastiques de polystyrène dans leur eau potable pendant trois semaines. Cette méthode d’exposition a été sélectionnée pour imiter fidèlement la façon dont les humains pourraient rencontrer ces particules dans la vie quotidienne. L’équipe a utilisé une série d’analyses comportementales, telles que des tests de préférence en champ ouvert et clair-obscur, couplées à des analyses tissulaires, pour évaluer l’impact des microplastiques.

Les souris exposées aux microplastiques ont montré une activité de mouvement et d’élevage accrue, particulièrement plus prononcée chez les souris plus âgées. Cela suggère que les particules ont un effet significatif sur leur comportement. De plus, des changements ont été observés dans l’expression des marqueurs immunitaires dans le foie et le cerveau. Chez les souris plus âgées, ces changements étaient plus robustes, indiquant une réponse immunitaire plus forte. Le plus alarmant peut-être est que des microplastiques ont été détectés dans divers tissus, y compris le cerveau, révélant leur capacité à traverser les barrières de protection telles que la barrière hémato-encéphalique.

En d’autres termes, cette étude a montré que les souris, après avoir été exposées à de minuscules particules de plastique pendant une courte période, ont commencé à agir différemment, les souris plus âgées présentant des changements plus visibles, faisant allusion à un effet possible sur leur cerveau et leur système nerveux. Cela peut suggérer que notre contact quotidien avec les microplastiques pourrait également affecter la santé de notre cerveau et notre système immunitaire, en tant qu’êtres humains.

Cependant, l’accent mis uniquement sur les souris femelles dans l’étude peut limiter la mesure dans laquelle ces résultats peuvent être généralisés à tous les sexes. De plus, l’étude a utilisé un type spécifique de microplastique, ce qui signifie que les résultats peuvent ne pas s’appliquer à tous les microplastiques. De plus, la durée de l’expérience de trois semaines ne reflète pas l’exposition potentielle à long terme que les humains pourraient subir. Enfin, même si les changements de comportement chez les souris étaient statistiquement significatifs, la traduction de ces résultats pour prédire des effets similaires chez les humains nécessite de la prudence en raison des différences biologiques entre les espèces.

Même si l’étude met en lumière les impacts potentiels des microplastiques sur la santé des mammifères, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour bien comprendre l’étendue et la nature de ces effets, notamment chez l’homme.

L’étude, “L’exposition aiguë aux microplastiques a induit des changements de comportement et une inflammation chez des souris jeunes et âgées», a été rédigé par Lauren Gaspar, Sydney Bartman, Giuseppe Coppotelli et Jaime Ross, tous de l’Université de Rhode Island.

2024-01-06 23:02:52
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