Voilà pour l’événement robotaxi tant attendu de Tesla.
Selon Adam Jonas, analyste chez Morgan Stanley, il s’agissait sans doute du « dévoilement de produit le plus attendu de l’histoire de Tesla », mais les investisseurs et les analystes ont été déçus par un lancement qui manquait de détails et de spécificités. Le titre de la note client de Jonas – « C’est ça ? » – a capturé l’ambiance générale, alors que le titre a rapidement perdu un dixième de sa valeur.
Les investisseurs auraient-ils dû être surpris ? En 2015, Elon Musk prévoyait des voitures entièrement autonomes d’ici 2018. En 2019, il a déclaré qu’un million de robots-taxis seraient opérationnels d’ici 2020. Ce calendrier a été prolongé jusqu’en 2023.
Désormais, Musk s’attend à ce que le Cybercab de Tesla soit en production « avant 2027 ». Et pourtant, de nombreux investisseurs ont clairement été surpris, comme en témoigne la chute des actions de Tesla et la hausse des actions des sociétés de covoiturage Uber et Lyft.
Ryan Brinkman de JPMorgan note que les actions de Tesla ont augmenté de 68 % depuis avril, alors même que les estimations des ventes de voitures, des bénéfices et des flux de trésorerie disponibles pour 2024 et 2025 continuent de baisser.
L’explication « évidente » des gains importants des actions face à la détérioration des bénéfices était « l’anticipation des investisseurs pour la journée du robotaxi », a noté Brinkman.
Désormais, l’attention des investisseurs doit se tourner vers des réalités plus banales, Tesla publiant mercredi ses résultats trimestriels. Alors que la poussière retombe, les investisseurs de Tesla se retrouvent confrontés à un défi familier : trouver un équilibre entre les promesses ambitieuses de Musk pour demain et les réalités des performances actuelles de l’entreprise.
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