Les nouveaux venus des Maple Leafs : Des débuts décevants et des doutes pour l’avenir

Le nouveau directeur général des Maple Leafs, Brad Treviling, n’a pas hésité à offrir plusieurs contrats à des joueurs autonomes dès son arrivée à la tête de l’organisation torontoise.

Parmi les quatre principaux joueurs mis sous contrat, chacun d’eux est capable d’une contribution importante à certains niveaux, mais ils sont également accompagnés de leur part de risque et d’une réputation parfois peu enviable, que ce soit en raison de leur personnalité ou des lacunes de leur jeu respectif.

Il s’agit bien sûr de Tyler Bertuzzi (5 M$ par saison), Max Domi (3 M$ par saison), John Klingberg (4,15 M$ par saison) et Ryan Reaves (1,35 M$ par saison) qui ont tous été recrutés à Toronto pour des raisons bien spécifiques.

Après trois matchs, aucun de ces joueurs n’a vraiment fait la différence pour les Leafs qui affichent un bilan de 2-1-0. Aucun de ces joueurs n’est vraiment responsable des deux victoires de l’équipe de Sheldon Keefe.

Les mérites reviennent aux habitués. Auston Matthews a inscrit deux hat tricks consécutifs pour commencer la saison. William Nylander joue vraiment comme un joueur à la recherche d’un contrat à vie, avec ses 3 buts et 3 passes décisives. Morgan Rielly joue un rôle de pilier en défense et le capitaine John Tavares a déjà contribué avec 6 points.

Ne vous laissez pas tromper, les Leafs ont accordé au moins 4 buts à chaque sortie, et si ce n’était pas pour leur attaque explosive, un vent de panique soufflerait peut-être déjà sur les rives du Lac Ontario.

Quant aux nouveaux venus, il faut certainement leur donner une chance avant de porter un jugement sans équivoque. Il faut admettre que l’échantillon est loin d’être convaincant.

Bertuzzi semble parfois hors de contrôle sur la patinoire, comme en témoigne ses cinq pénalités mineures (le plus élevé dans la LNH). Pourtant, Bertuzzi n’est pas connu pour son indiscipline, lui qui n’a jamais passé plus de 47 minutes en prison au cours de sa carrière. Ce qui est plus inquiétant, c’est que le seul point de Bertuzzi a été marqué en avantage numérique et c’est principalement pour son apport en jeu à 5 contre 5 dans le top-6 qu’il a été attiré chez les Leafs.

Dans le cas de Domi, les observations sont encore plus inquiétantes. Il ne joue que 12 minutes par match sur la patinoire et affiche déjà un différentiel de -3, avec une seule mention d’aide à son actif. Domi n’a jamais été reconnu comme une force en défense et sa place dans l’équipe de Toronto semble encore floue. En tant que membre d’un troisième trio et d’une deuxième vague en supériorité numérique qui ne récolte que des miettes, il est difficile d’imaginer Domi se rapprocher de ses sommets personnels en termes d’offensive.

De son côté, Klingberg a déjà fourni 3 mentions d’aide, mais ses faiblesses défensives sont bien connues. Sheldon Keefe le sait très bien, et plus les matchs avancent, moins il est sur la glace. Lundi contre les Hawks, Klingberg était utilisé sur la 3^e paire de défenseurs, même si les Leafs cherchaient à effectuer une remontée contre l’équipe de Connor Bedard.

Reaves, avec un temps de jeu limité, fait ce qu’il a à faire sur la glace, mais sans plus. Sa vitesse fait cruellement défaut et son différentiel de -3 n’est pas encourageant. Reaves a été amené pour trois saisons à Toronto pour protéger ses stars et tant qu’il continuera à jouer son rôle d’intimidateur, sa place dans l’alignement ne sera pas remise en question.

Il est encore très tôt dans la saison, mais la question se pose : est-ce que les ajouts de Treviling ont vraiment le profil pour permettre aux Leafs de passer au niveau supérieur ? Malgré les deux victoires en trois matchs, les questions sont plus nombreuses qu’on ne le voudrait pour un 18 octobre au sein de la “Nation Leafs”.