Les organisations demandent leur veto sur les projets qui ne nécessitent pas de licence pour la foresterie

Les organisations demandent leur veto sur les projets qui ne nécessitent pas de licence pour la foresterie

2024-05-27 16:39:39

L’Association brésilienne des membres du ministère public de l’Environnement (Abrampa), la EST UN, l’Observatoire du climat (OC) et le WWF Brésil ont publié des notes techniques recommandant au président Lula d’opposer pleinement son veto au projet de loi (PL) n° 1 366/2022, qui exclut la foresterie (monoculture de pins et d’eucalyptus à des fins commerciales) de la liste des activités potentiellement polluantes soumises à aux licences environnementales et au paiement des frais de contrôle et d’inspection environnementaux (TCFA). Approuvé début mai, le projet modifie la Politique Nationale de l’Environnement (Loi 6.938/1981) et adopté en séance plénière après être devenu urgent.

UN note d’Abrampa souligne que le PL viole la législation nationale et internationale relative à la protection de la biodiversité. “Il s’agit d’une rupture explicite avec le droit fondamental à un environnement écologiquement équilibré, surtout lorsque l’ensemble de la communauté scientifique, exonérée et non engagée dans l’activité économique, n’a pas été entendue et n’a pas fait respecter ses études”, dit le texte.

Pour le président de l’organisation, Alexandre Gaio, l’approbation du PL est un sérieux revers. « La foresterie, surtout à grande échelle, présente un potentiel polluant important qui ne peut être ignoré. Permettre à cette activité de se dérouler sans autorisation environnementale est une invitation à l’expansion de la dégradation de l’environnement et à l’extinction des espèces. Le projet viole directement l’intérêt public et la Constitution de la République et provoque également une insécurité juridique évidente, c’est pourquoi nous exhortons le Président de la République à y opposer son veto.

Ô document envoyé à Lula par EST UNOC et WWF Brésil se base sur des décisions répétées du Tribunal fédéral (STF) qui soutiennent la nécessité d’autoriser les activités susceptibles de provoquer une dégradation de l’environnement, comme c’est le cas du PL 1 366/2022. Les organisations mettent en garde contre les impacts négatifs potentiels de la foresterie, notamment :

• fragmentation des habitats, augmentant la vulnérabilité des espèces indigènes et facilitant la propagation des espèces exotiques envahissantes ;
• la contamination des plans d’eau due à l’utilisation intensive de pesticides et d’engrais, affectant la santé des populations locales ;
• réduction de la biodiversité et compromission des services écosystémiques essentiels, tels que la pollinisation et la régulation du climat, à travers la conversion d’espaces naturels en monocultures forestières ;
• les impacts sociaux tels que l’éventuelle expropriation des communautés traditionnelles et les changements dans leurs modes de vie, ainsi que les conflits sur l’utilisation des ressources foncières et hydriques.

“Le président de la République a tous les éléments en main pour opposer son veto au projet de loi”, déclare Mauricio Guetta, conseiller juridique de EST UN. « De nombreuses décisions du STF affirment l’inconstitutionnalité d’exempter la foresterie des licences environnementales, car il s’agit d’une activité susceptible de provoquer une dégradation de l’environnement. L’exemption d’autorisation pour l’activité entraînera un manque généralisé de contrôle environnemental, avec des impacts sur les ressources en eau et sur la biodiversité, au détriment de la population”, analyse Guetta.

Suely Araújo, coordinatrice des politiques publiques chez OC, renforce cette compréhension. « Le texte, dans la pratique, impliquera l’absence de licence environnementale, et pas seulement l’exemption des frais de contrôle et d’inspection environnementaux d’Ibama. Il n’y a aucun moyen de libérer ces projets de cette manière — ni de la licence, qui sera une règle de l’État, ni de la TCFA. Les grands projets du secteur peuvent générer des problèmes, tels que l’abaissement de la nappe phréatique, ainsi que de graves implications pour la biodiversité et les communautés locales. L’analyse technique des types de projets doit être effectuée par les agences environnementales. Cela ne devrait pas être une décision politique.

L’analyste principale des politiques publiques du WWF-Brésil, Daniela Malheiros Jerez, souligne que « sans licence environnementale, il n’y aura pas d’adoption de mesures de prévention, d’atténuation ou de compensation des impacts socio-environnementaux, ce qui entraînera une insécurité juridique et des conflits jusqu’alors non résolus ».

Les organisations concluent que le PL doit faire l’objet d’un veto pour inconstitutionnalité et contraire à l’intérêt public, renforçant ainsi l’importance des licences environnementales en tant que mesure préventive essentielle pour le développement durable du pays.



#Les #organisations #demandent #leur #veto #sur #les #projets #qui #nécessitent #pas #licence #pour #foresterie
1716876388

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.