Les organisations internationales condamnent la violence et la répression et exigent de garantir le droit de manifester

2024-07-31 10:09:00

Dans le cadre du manifestations dans le contexte post-électoral au Venezuela et face au recours disproportionné à la force qui a été documenté par les forces de sécurité vénézuéliennesles organisations signataires exigent rrespect et garantie du droit à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation pacifique. Nous appelons les autorités à s’abstenir de criminaliser les manifestations et à se conformer pleinement aux normes et standards internationaux sur le recours à la force.

Les manifestations au Venezuela surviennent dans un contexte postérieur aux élections présidentielles qui ont eu lieu le dimanche 28 juillet 2024 et dont la transparence a été fortement remise en question par la communauté internationale.

Le Centre Carter, l’une des deux missions internationales d’observation technique invitées et accréditées par le Conseil national électoral du Venezuela lui-même, déclaré que « l’élection présidentielle de 2024 au Venezuela n’a pas répondu aux normes internationales d’intégrité électorale et ne peut être considérée comme démocratique ».

Les autorités de l’État et les forces de sécurité publique doivent respecter le droit de manifester, dont la protection est un élément essentiel des démocraties et un outil historique de revendication des droits. C’est aussi une façon pour les citoyens de participer aux questions d’intérêt public. De même, les autorités doivent éviter de recourir à des discours qui encouragent et incitent à la violence contre les personnes qui exercent leur droit légitime de participer à des manifestations pacifiques, ainsi qu’éviter la stigmatisation des organisations de la société civile.

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Après les élections et jusqu’à la publication de cette déclaration, les organisations nationales se sont enregistrées au moins 11 personnes sont mortes et ont identifié les utilisation d’armes meurtrières par des civils armés présumés liés aux forces de sécurité et éventuellement aux forces publiques. Les organisations signataires condamnent l’usage de ces armes et rappellent qu’en aucun cas la force meurtrière ne peut être utilisée pour contrôler les manifestations. Selon les normes internationales, la privation du droit à la vie dans le contexte du recours à la force par l’État serait arbitraire et, dans certains cas, constituerait une exécution extrajudiciaire. Ces faits doivent faire l’objet d’une enquête rapide, indépendante et impartiale et avec la diligence requise.

Ainsi, le contexte pré-électoral et post-électoral au Venezuela a été marqué par la répression et de multiples violations des droits de l’homme, y compris une grave tendance à arrestations pour des raisons politiques, des décès potentiellement illégaux, des restrictions à la liberté de la presse et des coupures d’Internet. Nous sommes particulièrement préoccupés par des centaines d’arrestations arbitraires après le 28 juilletdocumentés par des organisations nationales, qui continuent de recevoir des informations sur les nouveaux cas et effectuent ce travail de documentation dans un contexte très défavorable.

Par ailleurs, nous sommes particulièrement alarmés par la criminalisation de la protestation et en particulier par les déclarations du procureur général Tarek William Saab qui a informé la presse que plus de 749 personnes ont été arrêtées en lien avec les manifestations. Ils sont accusés d'”actes violents” et sont imputera des délits tels que l’incitation publique, l’obstruction de la voie publique, l’incitation à la haine, la résistance à l’autorité et, dans les cas les plus graves, le terrorisme. En outre, ils seront condamnés à une peine d’emprisonnement.

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Nous rappelons que l’État du Venezuela est tenu, conformément à l’article 68 de sa Constitution et du droit international, de respecter et de protéger, sans aucune discrimination, les droits de tous les manifestants, ainsi que ceux des observateurs, des passants et des journalistes. Le recours à la force constitue une violation de cette obligation s’il ne respecte pas les normes internationales y compris les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de précaution, de non-discrimination et de responsabilité. Les autorités vénézuéliennes ont l’obligation de désamorcer le conflit, d’utiliser des moyens non violents, de recourir à la force de manière progressive et différenciée et de respecter le droit à la participation politique à travers le processus électoral.

Compte tenu des pannes d’Internet documentées dans le contexte électoral, nous rappelons que l’accès à Internet est étroitement lié au droit de manifester car il permet de signaler des abus, de communiquer en temps réel et de s’organiser pacifiquement. Les blocages d’Internet affectent la liberté d’expression et l’accès à l’information, essentiels à la démocratie et au pluralisme. Les restrictions d’accès à Internet lors de manifestations sont couramment utilisées comme une forme de répression et de contrôle. limiter la capacité de la population à se mobiliser et à exercer librement ses droits à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace numérique.

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Il est crucial que chacun puisse exercer librement son droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association sans craindre pour son intégrité physique et sa vie. En outre, les autorités vénézuéliennes doivent garantir que personne ne soit poursuivi ou privé de liberté pour avoir exercé pacifiquement ses droits.

Enfin, nous appelons la communauté internationale à exiger le respect des droits civils et politiques du peuple vénézuélien. Nous invitons également les mécanismes de justice internationale à rester attentifs à d’éventuelles violations graves des droits de l’homme dans le contexte des manifestations qui ont eu lieu depuis le 28 juillet et à inclure la documentation de ces crimes internationaux dans les mécanismes de justice internationale en cours tels que l’ONU Fact. -Mission de recherche ou la Cour pénale internationale.

Organisations signataires

  • Amnistie internationale
  • Centre pour la Justice et le Droit International (CEJIL)
  • CIVICUS
  • Commission internationale de juristes
  • Maison de la liberté
  • Centre mondial pour la responsabilité de protéger
  • Bureau de Washington pour les affaires latino-américaines (WOLA)
  • Robert F. Kennedy Droits de l’homme



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