Les ouvriers confrontés aux risques du réchauffement climatique dans un modèle de production intensif

Les ouvriers confrontés aux risques du réchauffement climatique dans un modèle de production intensif

Sur le papier, c’est la loi la plus complète à l’échelle de la planète. Sauf que, comme l’explique la chercheuse Natasha Iskander, “dans les faits, les ouvriers n’ont pas d’autonomie réelle pour gérer leur effort de travail“. Et c’est là que le bât blesse. La loi a beau exister, si les managers mettent une pression pour continuer le travail et que les objectifs de production ne sont pas revus à la baisse, les salariés sont contraints de travailler au péril de leur santé. Le documentaire révèle cette évidence : ce n’est pas la chaleur seule qui tue, ce sont les conditions de travail dictées par un modèle de production intensif dans lequel les salariés n’ont pas voix au chapitre, dans un contexte de réchauffement climatique.

En Amérique centrale, convertie à l’agriculture intensive pour répondre à la croissance de la demande mondiale, les ouvriers de la canne à sucre sont payés à la pièce et sont donc incités à travailler toujours plus et toujours plus vite. Aux États-Unis, les livreurs UPS roulent dans des camions dans lesquels la température frôle souvent les 50 °C. Dans ces camions, pas de climatisation mais des logiciels aux caméras embarqués pour “traquer les temps morts”. En Inde, les ouvrières du textile travaillent quant à elles dans des entrepôts gigantesques et à des cadences effrénées. Les travailleurs de première ligne sont les premiers impactés par le réchauffement climatique, et ce phénomène ne concerne pas seulement les pays du Sud.

Les scientifiques soulignent que l’Europe connaît un réchauffement climatique deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. De nombreux secteurs économiques sont déjà concernés : le bâtiment, les travaux publics, mais aussi l’agriculture et le tourisme. Les employeurs ne sont pas naïfs et prennent des mesures pour prévenir les risques liés au dérèglement climatique et anticiper la baisse de productivité car, comme le rappelle justement le documentariste Mickaël Lefrançois, “cela coûterait plus cher de ne rien faire“.

Commencer plus tôt

Certaines entreprises, notamment dans le secteur du BTP, déploient déjà des initiatives comme l’aménagement du temps de travail pour protéger la santé des salariés (commencer le travail plus tôt, augmenter la fréquence des pauses, etc.). Pour autant, on ne pourra pas compter sur le seul sursaut moral des acteurs économiques. En France, le droit du travail indique que les employeurs doivent veiller à la santé et à la sécurité de tous leurs salariés, mais ils sont libres de prendre les mesures qu’ils jugent nécessaires. À ce jour, aucun texte de loi ne précise un seuil de température maximale au-delà duquel un salarié pourrait quitter son poste de travail.

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